Yaëlle Biro

Lauréate 2025 du programme Arts
Yaëlle Biro
Bibliothèque de l'Institut national d'histoire de l'art
© Bibliothèque de l'Institut national d'histoire de l'art

Yaëlle Biro est historienne de l’art spécialiste des arts de l’Afrique. Elle a rejoint l’INHA en octobre 2024 en tant que coordinatrice scientifique pour le domaine Histoire des collections, histoire des institutions artistiques et culturelles, économie de l’art, afin de développer des projets en lien au marché de l’art et les questions de provenances. Ses recherches portent sur l’histoire des collections africaines en Europe, aux États-Unis, et en Afrique, abordées par différents biais : les pratiques collectionneuses pendant la période coloniale, les réseaux marchands, la circulation des œuvres et des matériaux, ainsi que la matérialité, la photographie, l’historiographie des arts d’Afrique, la constitution des savoirs et du goût, et la mise en musée.

De 2010 à 2021, Yaëlle Biro a été conservatrice pour les arts africains au Metropolitan Museum of Art de New York. Elle est conseillère curatoriale pour le Museum of West African Art, Benin City, Nigeria depuis 2023. Depuis 2009, elle a donné de nombreuses conférences dans des universités et des musées d’Afrique, d’Amérique et d’Europe, et elle intervient régulièrement à l’École du Louvre.

Parmi ses publications, on peut mentionner les ouvrages collectifs The Brummer Gallery in Paris and New York: From Antiquity to the Avant-Garde, co-dirigé avec Christine Brennan et Christel Force (Brill, 2023), Rhapsodic Objects : Art, Agency, and Materiality (1700-2000) co-dirigé avec Noémie Etienne (De Gruyter, 2021), et le livre Fabriquer le regard. Marchands, réseaux et objets d’art africains à l’aube du XXe siècle (Les Presses du réel, 2018). Elle a codirigé, avec Constantin Petridis, Les arts africains : histoire et dynamique paru en septembre 2025 dans la collection « L’Art et les Grandes Civilisations » chez Citadelles & Mazenod.

Le projet 

Titre : Les arts d’Afrique pendant la Seconde Guerre mondiale : spoliations, destructions, déplacements

Le destin des œuvres africaines pendant la Seconde Guerre mondiale est un impensé de la recherche et un sujet qui demande une lecture fine des archives, parfois entre les lignes et à contre-courant. Associant acteurs et institutions du monde de la culture et de l’art à ceux de la recherche, ce projet international se déploie par le biais d’un ensemble de manifestations (journée d’étude, cycle de séminaires, ateliers thématiques en Afrique, colloque international) afin d’explorer et de révéler les conséquences de la guerre sur les arts africains, leur déplacement, leur effacement, leur repositionnement – tant en Afrique qu’en Europe. Mêlant recherche et création, les enjeux de ce projet concernent autant l’histoire des collections, l’identification des acteurs, l’analyse du statut spécifique des objets africains dans le cadre des théories racistes du fascisme, que la mise en relief des silences et des absences liés à cette période et ces géographies.

Institution : INHA

Sélection de publications

  • Echoes, Ripples, Wake : Casting Art and Flesh. Berlin: De Gruyter,  Traces. Public History and Cultural Heritage Series (à paraître en 2026, Yaëlle Biro et Noémie Etienne éds). 
  • Les arts africains : histoire et dynamique. Yaëlle Biro et Constantine Petridis éds. Paris : Citadelles et Mazenod, collection L’Art et les grandes civilisations.

  • Surréalisme - Zones de Contact : L'Afrique, L'Océanie, l'Amérique du Nord comme lieux de dialogue et de friction. Yaëlle Biro et Nicolas Rolland. (Editions H+R)

  • « Introduction: Le pouvoir créatif du continent africain », Biro and Petridis, dans Les arts africains: Histoire et dynamique. Yaëlle Biro et Constantine Petridis Eds. Paris: Citadelles et Mazenod, collection L’Art et les grandes civilisations, pp. 18-45.

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Les arts d’Afrique pendant la Seconde Guerre mondiale : spoliations, destructions, déplacements

Retrouver la trace des œuvres dans le chaos de la guerre
Publié le 18 décembre 2025