Processus de vieillissement et différences culturelles

Présentation d'une recherche en cours dans le cadre des "Jeudis de la Maison Suger", séminaire de recherche des résidents.

Isabelle Chariglione est psychologue, neuropsychologue et professeure. Elle est spécialiste en gérontologie à la Société brésilienne de gériatrie et de gérontologie. Elle est actuellement professeure à l'Institut de psychologie, dans le cadre du programme d'études supérieures en psychologie du développement et de l'école (PGPDE), et l'une des coordinatrices du Laboratoire des nouvelles épistémologies et du développement humain (LabNEDH) de l'université de Brasilia.

Sonia Caldas Pessoa est chercheuse invitée à l'Institut Mines-Télécom Évry, France, (2023/2024), bénéficiant d'une bourse Capes-Print e CNPQ. Professeure au Département de communication sociale de l'Université fédérale du Minas Gerais (UFMG/Brésil). En 2018, elle a reçu le prix Erasmus+, programme de l'Union européenne dans les domaines de l'éducation, de la formation, de la jeunesse et du sport pour la période 2014 à 2020, pour la justice sociale. Elle est la créatrice du blog Tudo Bem Ser Different pour partager des récits sur l'inclusion basés sur les expériences de son fils Pedro, décédé à l'âge de 9 ans, en 2016, d'hydrocéphalie.

Le thème du projet de recherche

« Cette présentation a pour but de discuter du processus de vieillissement au Brésil et dans le monde. Les chercheuses comprennent l’importance de contextualiser le processus de vieillissement dans l’hétérogénéité, l’intersectionnalité et la diversité. Le vieillissement de la population est déjà une réalité dans certains pays, nous comptons désormais plus de personnes âgées que d'enfants. Sommes-nous tous préparés à cette « nouvelle » réalité ? Et comment gérons-nous ce processus au quotidien ? Comment s’organisent les pratiques discursives au sein de cette thématique ? Sommes-nous encore une société avec des préjugés envers ceux qui vieillissent ?

Le Rapport mondial sur l'âgisme, élaboré par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en collaboration avec le Haut-Commissariat aux droits de l'homme, le Département des affaires économiques et sociales et le Fonds des Nations Unies pour la population, éclaire la Campagne mondiale contre l'âgisme, également connue sous le nom « contre l'âgisme ».

Le document révèle que l'âgisme fait référence aux stéréotypes (comment nous pensons), aux préjugés (comment nous nous sentons) et à la discrimination (comment nous agissons) dirigés contre les personnes en fonction de leur âge. L'âgisme peut être institutionnel, interpersonnel ou contre soi-même. Les pratiques discursives quotidiennes et médiatisées sont des éléments importants à la fois pour renforcer les préjugés et pour les combattre. Quel est notre rôle en tant que chercheurs/chercheuses ? Et comment la recherche, la société et la science peuvent-elles contribuer à réduire l’âgisme ou les préjugés à l’égard des personnes vieillissantes ? »