Les voix multiples de Philippe Soupault

30 mai | Séminaire d'Agnès Whitfield
Jeudi
30
mai
2024
18:00
19:30
Les voix multiples
"Plaisirs et défis de la traduction d'un écrivain surréaliste"

Présentation d'une recherche en cours dans le cadre des "Jeudis de la Maison Suger", séminaire de recherche des résidents.

Agnès Whitfield est professeure titulaire à l’Université York (Toronto, Canada) et directrice fondatrice de la collection scientifique internationale en traductologie Vita Traductiva. Spécialiste des enjeux socio-culturels et linguistiques de la traduction et de la communication interculturelle, elle a été professeure invitée dans plusieurs universités canadiennes (McGill, Université d’Ottawa, Carleton) et européennes (Bologne, Mayence). Ses nombreuses publications portent sur la théorie et la pratique de la traduction, les échanges littéraires entre francophones et anglophones au Canada et les droits du français en milieu minoritaire. Poète également, son dernier recueil, Où te tiens-tu, poète, interroge le rôle de la poésie dans un monde à la dérive. Membre associée du groupe de recherche Traduction et communication transculturelle (TRACT) à la Sorbonne Nouvelle, elle travaille présentement sur les enjeux traductifs du rayonnement international du surréalisme français. 

Le thème du projet de recherche

« À une époque marquée par des crises sanitaires et environnementales, la remontée des autoritarismes et les affres des guerres d’agression, le surréalisme, par sa valorisation de l’imagination, sa portée libératrice et sa foi en l’humain, s’affirme encore comme un courant fécond de réflexion et de création artistique. Mouvement fluide réunissant une grande diversité de pratiques, le surréalisme offre un champ d’étude particulièrement productif, mais encore peu exploité, pour la traductologie. Par sa mise en cause du langage, sa reconceptualisation du sujet et sa pluridisciplinarité, entre autres, il permet d’interroger sous de nouvelles perspectives autant les objectifs et les modalités du processus traductif, que son inscription esthétique, sociale, épistémologique et éthique. En donnant un nouvel élan aux publications (rééditions, correspondances, exégèses, biographies) sur ce mouvement complexe, le centenaire du Manifeste du surréalisme de Breton (1924) offre un moment propice pour tenter à la fois de cerner le pourquoi et le comment de l’important rayonnement international de ce mouvement dynamique et d’explorer un tant soit peu le vaste domaine de réflexion qu’il ouvre sur les frontières linguistiques, sémiotiques et ontologiques, voire psychophysiques, du processus de la traduction. »

Les intervenant.e.s

Agnès Whitfield & Jessica Stephens | TRACT - Sorbonne université

Publié le 10 avril 2024