Agnès Whitfield
Chercheuse en résidence à la Maison Suger | Mars-mai 2024
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Publié le 12 février 2024
Agnès Whitfield est professeure titulaire au département d’Études anglaises de l’Université York (Toronto, Canada). Spécialiste de littératures canadienne et québécoise et traductologue, elle s’intéresse à la théorie et à la pratique de la traduction ainsi qu’à la contribution essentielle des traducteurs littéraires au dialogue interculturel. Ses recherches récentes portent sur diverses notions (plurivocalité, altérités multiples et créativité) susceptibles, en contrant les effets souvent homogénéisants de la traduction, de constituer et de renforcer des espaces d’échange ouverts et respectueux. Elle a publié plus de quatre-vingts articles scientifiques et douze livres y compris deux recueils de poésie. Professeure invitée dans différentes universités au Canada (McGill, Ottawa et Carleton) et à l’étranger (Bologne et Mayence), elle est directrice fondatrice de la collection internationale en traductologie, « Vita Traductiva », et membre associée du groupe de recherche TRACT à la Sorbonne Nouvelle.
Titre : Rayonnement international du surréalisme français
« Mouvement fluide aux contours difficiles à définir, réunissant une grande diversité de pratiques, le surréalisme offre un champ d’étude particulièrement féconde pour la traductologie. Par sa mise en cause du langage, sa reconceptualisation du sujet et sa pluridisciplinarité, entre autres, il permet d’interroger sous de nouvelles perspectives autant les objectifs et les modalités du processus traductif, que son inscription esthétique, sociale, épistémologique et éthique. La définition multiple du surréalisme que propose Breton dans son premier Manifeste trouble déjà la stabilité et le statut du texte artistique. S’agissant d’œuvres surréalistes textuelles, picturales ou musicales, faudrait-il traduire le concept, la méthode, le positionnement créatif, voire l’acte d’exploration d’une nouvelle forme de réalité ? Peut-on s’en tenir à une traduction de la lettre du texte ? Des œuvres qui s’inspirent du surréalisme, comme celles de Becket ou de Joyce, ou des peintres automatistes du Québec, en constituent-elles une forme de traduction ? La nouvelle relation entre texte et image que proposent Paul Éluard et Man Ray dans Les Mains libres repose-t-elle implicitement sur un espace liminaire qui interpelle la traduction ? Riche vecteur de questionnements multiples, le surréalisme ouvre un vaste domaine de réflexion sur les frontières linguistiques, sémiotiques et ontologiques, voire psychophysiques, de la traduction. »
Institution d'accueil : Sorbonne Nouvelle
Page personnelle de Agnès Whitfield
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