Exil et solidarité anticoloniale

21 mai | Une conférence sur l’exil anticolonial de Mário Pinto de Andrade et de toutes les personnes ayant lutté pour la liberté des peuples africains
Mardi
21
mai
2024
18:00
20:00
Sculpture du voyageur de Bruno Catalano
- Exil et solidarité anticoloniale : Mário Pinto de Andrade et Sarah Maldoror -

Dans le cadre du cycle "Parcours d'intellectuels en exil : un humanisme sans frontières", - alors que nous commémorons le 50e anniversaire de la révolution des œillets qui a mis fin à la dictature de l’empire colonial - la Fondation Calouste Gulbenkian et la Fondation Maison des Sciences de l’Homme (FMSH) vous convient à une quatrième conférence sur l’exil anticolonial de Mário Pinto de Andrade et de tous les exilés ayant lutté pour la liberté des peuples africains.

“En tant qu'éternel dissident, il était naturel qu'il devienne un éternel exilé”. C'est par ces mots que l'économiste guinéen Carlos Lopes décrit le parcours existentiel et intellectuel du nationaliste angolais Mário Pinto De Andrade, un des membres fondateurs du Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA) et son premier président de 1960 à 1962.

Avec d'autres figures des anciennes colonies portugaises, comme Viriato da Cruz et Marcelino dos Santos, Mário Pinto de Andrade a choisi de s'exiler à Paris dans les années 1950, à une époque où la capitale française était le carrefour de nombreux acteurs qui, comme lui, pensaient l'anticolonialisme comme une pratique culturelle et politique. Cela explique son action en tant que rédacteur en chef du magazine Présence Africaine et son rôle dans l'organisation du Premier Congrès des Écrivains et Artistes Noirs à Paris en 1956.

Retracer la longue série d'exils de Mário Pinto de Andrade, dans laquelle il a souvent été accompagné par sa compagne de vie et de lutte, la cinéaste Sarah Maldoror, permet de reconstruire une géographie des multiples formes de résistance qui ont ouvert, entre les années 1950 et 1960, une période fortement marquée par d'intenses échanges entre militants issus d'expériences coloniales différentes, capables de placer le fait anticolonial au centre, indépendamment des contextes spécifiques d'origine.

Les intervenant.e.s
  • Annouchka de Andrade, aux côtés de sa sœur Henda Ducados, développe des projets pour valoriser, préserver et sauvegarder l’œuvre de Sarah Maldoror et de Mario de Andrade.
  • Lívia Apa, Centre d'études africaines de l'Université de Naples "L'Orientale"
  • Egídia Souto, Université de la Sorbonne Nouvelle, Paris 3

Séance modérée par Álvaro de Vasconcelos

Parcours d'intellectuels en exil : un humanisme sans frontières

Un cycle de 5 conférences

L’exil n’a jamais épargné les intellectuels. Il a même été, au XXe siècle et jusqu’à nos jours, une des conditions habituelles de la vie de l’esprit. Mais s’il force la pensée et la création à s’interrompre, il les amène parfois aussi à s’épanouir ailleurs, voire même à se nourrir de cette situation faite de pertes et de contraintes.

Le cycle de conférences "Parcours d’intellectuels en exil : un humanisme sans frontières" cherche à rendre visible la complexité de ces trajectoires intellectuelles et leur importance tant pour le renouveau de la pensée que pour celui de la démocratie.

Chaque conférence est organisée autour d’un ou plusieurs intellectuels exilés, le plus souvent accueilli à la FMSH ou à l’EHESS. Avec les spécialistes invités à les présenter, ces intellectuels représentent les horizons les plus variés, qu’il s’agisse de leur pays d’origine, de leur discipline de prédilection, de la période et des conditions de leur exil.

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chercheurs en exil

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Parcours d’intellectuels en exil : un humanisme sans frontières
Publié le 30 avril 2024