L’écriture de l’exil et l’hypothèse du Marrane (Kafka, Benjamin, Derrida et au-delà)

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La représentation de l’exil n’efface pas sa douleur, mais initie un mouvement de retour sur soi du sujet. L’exil est en excès sur la représentation, il lui faut une écriture sans appui que nous recherchons ici à travers quatre ellipses: 1/ l’exil de l’exil des écrivains juifs allemands chez Kafka, qui ne peuvent ni écrire, ni ne pas écrire. 2/ L’exil transcendental des vivants et des morts pour Benjamin qui appelle une tout autre écriture de l’histoire. 3/ L’exil antérieur de la circoncision de la langue chez Derrida, à laquelle répond la réaffirmation du corps et du nom, du sexe et de la signature. 4/ Le double exil judéo-chrétien des marranes comme figure imaginaire du secret de l’exil, auquel ne peut répondre qu’une mémoire de l’immémorial.

L’auteur

Marc Goldschmit est philosophe, chercheur à l’Institut des Hautes Études en Psychanalyse. Il a publié: Jacques Derrida, une introduction (Agora-Pocket, 2003); L’écriture du messianique. La philosophie secrète de Walter Benjamin (Hermann, 2010) ; L’hypothèse du Marrane (Éditions du Félin, 2014). Deux livres à paraître: Littérature et Métaphysique et Sous la peau métaphysique du langage.

Le texte

Texte rédigé dans le cadre du séminaire Non lieux de l’exil, présenté lors de la séance du 12 décembre 2013.

Publié le 25 juin 2014