Katerina Blasques Kaspar

Chercheuse en résidence à la Maison Suger | Septembre 2025 – février 2026

Katerina Blasques Kaspar est doctorante en Études littéraires et culturelles à l’université de São Paulo (Brésil). Elle est titulaire d’un Master obtenu dans la même institution, portant sur le projet littéraire Não escrever de Paloma Vidal et son rapport avec la pensée de Roland Barthes. Ce mémoire a examiné le projet littéraire de Vidal, où le livre se situe « hors-soi » et où la littérature entretient un dialogue avec d’autres formes artistiques, notamment la performance et la photographie. Sa recherche doctorale actuelle porte sur l’exploration de la notion de communauté dans un corpus sélectionné d’œuvres de Cristina Rivera Garza, Paloma Vidal et Sophie Calle. Elle est dirigée par la professeure Claudia Amigo Pino (USP) et co-dirigée par la professeure Magali Nachtergael (Université Bordeaux-Montaigne).

Elle est membre des équipes éditoriales des revues scientifiques brésiliennes Criação e Crítica et Manuscrítica, et aussi membre de l’Équipe dirigeante de l’Associação dos Pesquisadores em Crítica Genética (Brésil). Ses intérêts portent sur la littérature « hors-soi » (expanded literature), la relation entre littérature et performance, la littérature contemporaine dans son ensemble, ainsi que les liens entre les pratiques littéraires françaises et latino-américaines.

Le projet

Titre : L'Archive de Sophie Calle : analyse des documents de processus créatifs de Douleur exquise et de Prenez soin de vous

« Cette proposition de stage de recherche, dans la modalité d’un doctorat à l'étranger, s’inscrit dans le cadre du projet de recherche en cours de doctorat, « Modes d'opérer de la création littéraire en convivialité », financé par le Programme d’Excellence Académique de CAPES (88887.920522/2023 -00). À cette recherche, on étudie la notion de communauté dans les œuvres de Sophie Calle, Cristina Rivera Garza et Paloma Vidal. À partir de discussions à propos de la communauté récurrentes au cours des dernières décennies, en mettant l’accent sur l’offre du cours « Comment vivre ensemble » (1976-1977), par Roland Barthes, au Collège de France, et les œuvres de Jean-Luc Nancy, comme La communauté non résécable (1986), La communauté défavorisée (2001) et La communauté non autorisée (2014), le projet enquête sur ces discussions de différentes manières dans les pratiques littéraires des artistes du corpus choisi, dont les œuvres choisies sont : Pré-historia (2020) et La banda oriental (2021) de Paloma Vidal ; Autobiografía del Algodón (2020), Andamos perras, andamos diablas (2021) et El invencible verano de Liliana (2021) de Cristina Rivera Garza ; et Douleur exquise (2003) et Prenez soin de vous (2007) de Sophie Calle. Jusqu’à ce moment de la recherche, il a été possible de constater que la notion de communauté se rapporte à certaines pratiques créatives des trois membres de corpus, comme approche de différentes disciplines pour la réalisation de leurs œuvres et la constitution de fichiers qui intègrent à la fois l’étape de création et l’œuvre elle-même. Dans le cas de Sophie Calle, artiste visuelle, écrivaine et photographe française, dont les œuvres les plus connues sont Suite Vénitienne (1983) et Douleur exquise (2003), on observe l’utilisation de procédures qui performent la pratique ethnographique et engagent la posture d’une archiviste. »