Performances utopiques : réimaginer le commun

La Fondation Maison des Sciences de l'Homme accueille le colloque international Performances utopiques : réimaginer le commun les 18 et 19 novembre 2024, organisé par le Critical Humanities Spaces Network (CHSN, CHCI), avec le soutien du CRAL (EHESS) et du Centre de culture contemporain à Barcelone (CCCB).

Face à la crise aiguë de la constitution du commun, de la représentation du citoyen à son articulation dans le corps social, les capacités de reconfiguration de l'imagination utopique seront examinées à partir d'une variété de réflexions et de pratiques esthétiques contemporaines qui redéfinissent les relations entre les peuples, les institutions et leurs écologies. Étant entendu que la pratique utopique, dans le même geste, projette des modes d'habiter encore à réaliser et critique la facticité sous-jacente du présent, des penseurs, des chercheurs, des architectes, des conservateurs et des artistes examineront dans cette réunion les impacts immanents des discours et des pratiques utopiques. Cette réunion de travail collaboratif et de recherche d'un langage de compréhension nécessaire entre les disciplines académiques et les pratiques artistiques, et la fluidité qui déstabilise ces distinctions, aux antipodes de l'illusion évasive, cherche à souligner et à assumer la responsabilité même inscrite dans l'utopie en tant que mandat pour faire de l'espace pour ce qui n'a pas encore eu lieu.

-  Une visite organisée au 6b à Saint-Denis l’après-midi du 19 novembre -

Cet événement fait partie d'une série d'événements organisés depuis 2022 par le Critical Humanities Spaces Network (CHSN), qui opère au sein du Consortium of Humanities Centers and Institutes (CHCI). Le CHCI est un forum mondial qui renforce le travail des centres et instituts de sciences humaines par le biais de la défense des intérêts, de l'octroi de subventions et d'une collaboration inclusive. Le CHSN, l'un des six réseaux abrités par la CHCI, a été fondé en 2021 afin de combler ce que nous considérons comme une lacune dans les dialogues entre les directeurs de centres et d'instituts sur les vies critiques que nos espaces prennent, et de réfléchir à des lieux pour un tel travail interdisciplinaire en tant qu' espaces esthétiques et affectifs dans lesquels le potentiel de remodelage du corps social est toujours imminent et en fait souvent en cours de réalisation. Imprégnées de questions d’esthétique et de politique, nos conversations reviennent toujours sur ce qui se passe entre les personnes, les idées et les environnements au sein des structures des centres et des espaces artistiques, sciences humaines et interdisciplinaires, et sur les potentiels de transformation qu'ils recèlent.