Colloque international | "Villes coloniales dans une perspective globale"

Lundi
10
Déc.
2018
Mercredi
12
Déc.
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Pendant plus de quatre siècles, la ville coloniale a servi d'interface entre les puissances impériales et les peuples d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine. Il a servi d'avant-poste fortifié, de centre administratif, de portail d’échanges commerciaux, dans certains cas de lieu de transit des esclaves avant leur expédition, et toujours de site d'apprentissage et d'expérience interculturels. Les villes coloniales côtières présentaient une grande diversité et des traits communs, façonnés par l'interaction entre le pouvoir colonial et les marchands, les capitalistes coloniaux et les paysans dans leur arrière-pays agraire, les populations indigènes et immigrées, et les environnements physiques très divers et rudes. Sous plusieurs aspects, leur fonction globale présageait le rôle que la théorie urbaine a établi pour la ville contemporaine mondialisée, à la fois marché et pôle industriel pour un arrière-pays rural, et en même temps espace dans un archipel d'entrepôts cosmopolites liés à leurs métropoles et créant une symbiose originale entre les services et les usagers.

L’approche de ce colloque international s’appuie sur l’étude des métropoles cosmopolites comme terrain d’analyse des liens entre ces cités et le reste de leur pays respectif et de leur continent, des facteurs de leur essor et de leur déclin relatif. Cette histoire d’une partie de l’humanité résulte de l’intersection des effets des politiques impériales sur des territoires de l’Asie, de l’Afrique et de l’Amérique du Sud. Des thématiques transversales ont été retenues pour servir de lignes d’investigation, de mise en valeur des traits significatifs de ces villes au plan de la culture, de l’économie, de l’architecture et des grandes leçons de l’histoire pour repenser le futur de ces villes. Le regard pluriel porté sur ces villes est destiné à replacer leur trajectoire dans la dynamique d’un système monde en rapide transformation continue.

Ce colloque est ouvert aux chercheurs en sciences sociales et en humanités (géographes, littéraires, écrivains, artistes, peintres, cinéastes, philosophes, historiens, anthropologues, architectes, etc.). Il est organisé par Le Réseau Histoire Globale, l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, la Fondation Maison des Sciences de l'Homme à Paris et l'Institut d’Études Avancées (IEA) de Saint-Louis.

 

 

Le colloque est financé par la Fondation Volkswagen, la Fondation Maison des Sciences de l'Homme à Paris, l’Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal et le Département d'Histoire et de Géographie de la FASTEF (Université Cheikh Anta Diop de Dakar au Sénégal). Ce colloque fait partie d'une série d'initiatives académiques du Réseau Histoire Globale, un réseau d'institutions d'histoire mondiale, comprenant East China Normal University, Shanghai; l'Institut international d'histoire sociale des Pays-Bas; Lab Mundi à l'Université de Sao Paulo, Brésil; Département d'histoire, Université de Delhi ; l'Initiative météorologique sur l'histoire mondiale, Université Harvard, États-Unis ; Université Cheikh Anta Diop, Dakar, Sénégal, et l'Université de Göttingen, Allemagne.

Publié le 10 décembre 2018