Photographier les vodous Togo-Bénin, 1988-2019

Parution de l'ouvrage de Catherine De Clippel
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Si certains musées ont consacré des expositions et des publications à l’œuvre photographique d’ethnologues, apprentis ou confirmés, tels que Martin Gusinde, Jean Rouch ou Pierre Verger, il n’existe aujourd’hui que peu d’ouvrages consacrés à une photographie contemporaine, qui se situerait au croisement de l’anthropologie, de la photo documentaire et de la photo d’art. Faite d’allers retours entre différentes disciplines, cultures, et époques, sa pratique photographique s’est plus particulièrement intéressée aux cultes vodou d’Afrique de l’Ouest.

C’est en collaborant, à la fin des années 1980, avec les anthropologues Marc Augé, Jean-Paul Colleyn et Jean-Pierre Dozon, pour la réalisation d’une série de films documentaires, que Catherine De Clippel se forme progressivement à l’anthropologie et à ses pratiques.

Photographier les vodous Togo-Bénin 1988-2019 en images

Avec les textes de François Cheval et Jean-Paul Colleyn

Le nouvel ouvrage que les éditions de la MSH consacrent au travail de Catherine De Clippel réunit 80 photographies, prises entre la fin des années 1980 et aujourd’hui, autour des cultes vodou au Togo et au Bénin, entre continuités et évolutions. S’il est avant tout un livre de photographies, cet ouvrage entend capter les différents aspects de l’oeuvre de Catherine De Clippel, dont le regard a été fortement influencé – si ce n’est ciselé – par son expérience du terrain ethnographique.

Un entretien avec la photographe, ainsi que deux textes, l’un se penchant sur la dimension historique, artistique et esthétique de ses images (écrit par le conservateur de musée et commissaire d’exposition François Cheval), et l’autre sur leur contexte anthropologique (Jean-Paul Colleyn, anthropologue) accompagnent les photos.

Dans le contexte des discussions actuelles autour de la restitution des oeuvres d’art aux pays du continent africain, l’intérêt pour ces objets de culte que sont les vodous ne cesse de croître. Le texte de François Cheval, qui convoque tour à tour Claude Lévi-Strauss, Frantz Fanon, Aimé Césaire, Aby Warburg ou Constantin Brancusi, constitue un véritable essai en soi sur la photographie.

Publié le 3 septembre 2020