Pourquoi réformer l'islam pour lutter contre la radicalisation violente est une mauvaise idée (EN)

Webinaire "La participation politique dans son contexte "extrême" au Moyen-Orient" | Jeudi 18 novembre 2021
Jeudi
18
novembre
2021
17:00
18:30
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Nouvelle session en anglais du webinaire "La participation politique dans son contexte "extrême" au Moyen-Orient", organisée par la FMSH et l'Ifpo pour le projet PAVE, avec l'intervention de Georges Fahmi.

Présentation de l'intervention

Suite à une résurgence du terrorisme islamiste au cours de la dernière décennie, de nombreux dirigeants politiques ont appelé à une « réforme islamique » comme approche pour faire face à cette vague de radicalisation violente d'inspiration religieuse. C'est le cas aussi bien dans les pays à majorité musulmane que dans les pays à minorité musulmane. En France par exemple, le président Emmanuel Macron a appelé l'an dernier à la réforme de l'islam en France. Il veut construire un « Islam des Lumières », un projet qui inclurait une formation pour les imams qui combine la connaissance de l'Islam avec les valeurs des Lumières, ainsi qu'un enseignement approfondi de penseurs musulmans progressistes tels qu'Averroès et Ibn Khaldoun de la XIIe et XIVe siècles. Le projet d'Emmanuel Macron coïncide avec d'autres appels à la réforme de la tradition islamique dans les sociétés musulmanes au cours des dernières années comme l'Égypte et l'Arabie saoudite. Cependant, dans quelle mesure cet État peut-il appeler à « réformer » l'islam, tant en termes de règles régissant la sphère religieuse, que de décision/réforme du discours religieux, et empêcher la radicalisation violente au sein des communautés musulmanes ? Comment la gestion étatique de l'espace religieux impacte-t-elle les phénomènes de radicalisation violente ? Et inversement, la radicalisation violente a-t-elle des implications pour la gestion étatique de la religion ?

Georges Fahmi : chercheur associé du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord à Chatham House. Auparavant, Georges Fahmi était chercheur au Middle East Directions Program du Robert Schuman Center for Advanced Studies, à l'Institut universitaire européen de Fiesole, en Italie. Ses recherches portent sur les acteurs religieux dans la transition démocratique au Moyen-Orient, sur l'interaction entre l'État et la religion en Égypte et en Tunisie, et  sur les minorités religieuses en Égypte et en Syrie.

Publié le 18 novembre 2021