Racisme et jeu vidéo

L'ouvrage de Mehdi Derfoufi
parution racisme et jeux vidéos

Sur 8 milliards d'êtres humains, près de 3 milliards jouent aux jeux vidéo. Aussi, la  question de leur impact sur nos représentations et nos actions devient un enjeu crucial pour nos sociétés. Les discours publics s’accordent aisément sur les supposés dangers des jeux vidéo, jugés addictifs et problématiques en ce qu'ils inciteraient à la violence. En revanche, lorsqu’il s'agit de dénoncer le racisme ou le sexisme de ces mêmes jeux, la liberté de création des producteurs est souvent invoquée pour faire taire les critiques. Et pour cause, les enjeux financiers sont de taille. Le jeu vidéo représente un chiffre d'affaire annuel de plus de 145 milliards d'euros et l'industrie du jeu vidéo est traversée par une division internationale du travail qui reproduit des hiérarchies raciales. De plus, de nombreux jeux scénarisent des conflits raciaux ou utilisent des représentations raciales, culturelles, ou de genre, stéréotypées, dans l’espoir de vendre au marché occidental un produit exotique ou sexy.

Dans cet ouvrage, au sujet inédit en France, Mehdi Derfoufi, gamer et chercheur en études culturelles, nous plonge au cœur des polémiques qui traversent aujourd'hui le monde du jeu vidéo. Jouer aux jeux vidéo nous rend-il racistes ? Créer des jeux vidéo inclusifs suffit-il à transformer nos  représentations et de décoloniser nos  esprits ? Et dans quelle mesure une action sur nos représentations aboutit-elle à des transformations sociales plus profondes ?

En alternant l'analyse politique et l'analyse des  représentations, l'auteur mène une réflexion qui dépasse de loin le cadre des jeux vidéo. Il invite le lecteur et la lectrice à penser les rapports sociaux de race, la manière dont ils structurent nos imaginaires et les industries culturelles, et à les questionner pour s'en défier et les transformer.

Livres en dialogue | Soirée de présentation de l'ouvrage


L'auteur

Mehdi Derfoufi est enseignant-chercheur en études postcoloniales, culturelles et de genre à l’université Paris 8.

Dans la presse

Publié le 2 mars 2021