Lynn Meskell

Chercheuse en résidence à la Maison Suger | Juillet 2025
Lynn Meskell

Lynn Meskell est Penn Integrates Knowledge (PIK) Professor à l’université de Pennsylvanie. Elle est également Richard D. Green Professor of Anthropology à la School of Arts and Sciences, professeure en préservation historique à la Weitzman School of Design, et conservatrice des collections Moyen-Orient et Asie au Penn Museum. Elle occupe par ailleurs la fonction de A.D. White Professor-at-Large à l’Université Cornell.

Elle est professeure honoraire à l’université d’Oxford et à l’université de Liverpool (Royaume-Uni), à la Shiv Nadar University (Inde) et à l’université du Witwatersrand (Afrique du Sud), et est titulaire de doctorats honoris causa des universités de Rome et de Bergen.

Auparavant, elle a été Shirley and Leonard Ely Professor of Humanities and Sciences au sein du département d’anthropologie de l’université Stanford. Elle est membre de l’Académie australienne des sciences humaines.

Le projet

Titre Ruin Warfare : Un patrimoine de guerre de l'UNESCO à l'OTAN

« Comment le patrimoine mondial est-il devenu le nouvel espace de combat de la guerre du XXIe siècle ? Les nations et les acteurs non étatiques utilisent de plus en plus les ruines du passé pour tirer parti de la concurrence juridique, politique et territoriale. Ce livre est le premier à examiner les rôles de deux organisations internationales qui se croisent et qui cherchent à combattre les retombées de la guerre des ruines, ainsi que leurs aspirations respectives à la réussite de leur mission.

La première, l'UNESCO, créée après la Seconde Guerre mondiale et dédiée à la paix mondiale par la culture et la coopération, a hérité d'un héritage ruineux de guerre et de destruction. L'autre est l'OTAN, une alliance militaire de la guerre froide qui doit aujourd'hui faire face au patrimoine culturel dans ses missions de protection et de punition. Au sein de l'ordre international, le long d'un spectre de paix et de guerre, toutes deux s'efforcent de contenir le statut conflictuel du patrimoine culturel. Dans Ruin Warfare, je révèle comment le passé est progressivement militarisé, sécurisé et légalisé dans toute une série de cadres officiels, de l'UNESCO à l'OTAN. Selon moi, le patrimoine est devenu l'ultime multiplicateur de force. Qu'il s'agisse de promouvoir la paix et la résilience dans le monde, d'une part, ou d'assurer une dévastation maximale et un traumatisme intergénérationnel, d'autre part, le déploiement du passé est décisif. La protection du patrimoine, par exemple, est considérée comme vitale pour les agences multilatérales et les gouvernements afin de lutter contre le trafic illicite, le financement du terrorisme, le nettoyage culturel et les crimes contre l'humanité. »

Institution d'accueil : UNESCO

Bibliographie sélective

  • In press Ruin Warfare: How and Why We Weaponize the Past, Annual Reviews of Anthropology, 55.
  • 2025  “A series of vandalisms”: Heritage violence and delayed destruction, Anthropological Quarterly, 98/1: 183-209.
  • 2024 Teardrops at the Taj: Wicked Problems of World Heritage Preservation, Pollution and Politics, International Journal of Heritage Studies. 30/4: 438-453
  • 2024 Heritage Conflict and the Council: The UNSC, UNESCO and the View from Iraq and Syria (with B. Isakhan), International Journal of Cultural Property 30.7: 821-839.
  • 2018 A Future in Ruins: UNESCO, World Heritage and the Dream of Peace, Oxford University Press: New York.
Publié le 1 juillet 2025