Julien Seroussi
Porteur du projet lauréat Visions professionnelles sur des éléments de preuve à la Cour pénale internationale, de l'appel à projet Arts & SHS 2018/2019


Publié le 20 décembre 2021
Julien Seroussi est agrégé de sciences sociales et docteur en sociologie. Il a commencé à s’intéresser à la justice pénale internationale dans le cadre de sa thèse sur les batailles juridiques et politiques autour de la définition de la compétence universelle des juges nationaux. Ces recherches ont fait l’objet de plusieurs articles dans Critique Internationale, Actes de la recherche en sciences sociales et l’Année sociologique.
Il a été analyste à la Cour Pénale Internationale (CPI) entre 2009 et 2012, puis au pôle "crimes de masse" au Tribunal de Grande Instance (TGI) de Paris.
En 2014, Julien Seroussi et Franck Leibovici décident d’entamer une recherche sur les manières de traiter les éléments de preuve, à l’aide d’"œuvres-outils", de gestes et de logiques issus de l’art, de la poésie et des sciences sociales.
Créée en 2002 pour juger les crimes de masse (crimes de guerre, crimes contre l'humanité, génocides), la Cour pénale internationale (CPI) de la Haye fait face de manière structurelle à trois types de distances problématiques : distance avec le terrain des crimes, distance temporelle entre le moment de la commission des crimes et l’ouverture du procès, distance culturelle entre les témoins qui rapportent des faits, des usages, des coutumes, et la cour. Ces distances structurelles rendent particulièrement fragile l'établissement des faits.
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