L'ANR TROC organise une journée d'études

L’enjeu de la réintégration sociale de personnes condamnées pour avoir été engagées dans des groupes ou des actions terroristes constitue aujourd’hui une forte préoccupation sociétale et institutionnelle. Par-delà les ressources personnelles que les individus et la société mobilisent, mais aussi de la dissuasion générale du droit pénal ou des dispositifs de probation, la violence terroriste apparait aujourd’hui pour les institutions publiques, plus que jamais, comme un « risque » à anticiper et à gérer. Ces enjeux ne sont pas par eux-mêmes nouveaux puisque les États européens ont, par exemple, déjà connu des vagues de violence terroriste, notamment dans les années 1970 et 1980, qui ont conduit à diverses transformations de l’action policière et judiciaire.

Les attentats commis depuis les années 2015 ont été également porteurs de divers types d’ajustements dans le policing de ces phénomènes. La gestion de ce risque de récidive est ainsi par exemple toujours plus encadrée par de multiples réglementations de police administrative qui sont progressivement venu compléter l’arsenal des incriminations pénales. En outre, l’administration s’est progressivement adaptée en intégrant de nouvelles modalités d’organisation et en se spécialisant, voire en faisant émerger de nouvelles compétences ou métiers.

Cette journée d’étude vient éclairer quelques-unes de ces dynamiques de transformation de l’action publique en matière de police au regard de ces enjeux liés à la gestion des risques de terrorisme. Il est organisé dans le cadre du WP 2 - New decision-making logics in Terrorist Violence Risk Management and Policing Transformations - du projet TROC (Terrorist réintégration in Open Custody) financé par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR).

Journée d'études sous la direction scientifique de Bruno Domingo, maître de conférences en science politique (Université Toulouse Capitole) et Nicolas Amadio, maître de conférences en sciences sociales (Université de Strasbourg).