Les formes autochtones de propriété dans le contexte de l'extractivisme et de l'Anthropocène
Les études actuelles sur les mondes autochtones montrent un intérêt renouvelé pour la description des manières alternatives de composer des socio-natures spécifiques. Un tel intérêt implique, comme nous avons cherché à le montrer dans deux publications collectives antérieures de deux membres de ce projet, une attention particulière à l'ethnographie des enchevêtrements autochtones entre les humains et les non-humains, et comment ils peuvent se dérouler dans des contextes de relations néolibérales extractivistes et développementalistes asymétriques dans l'Anthropocène. Ce projet entend mettre à l'épreuve l'une des conditions présentes dans les principales réponses qui ont été proposées à la question de la manière de conceptualiser ces mondes autochtones qui interrompent le soi-disant "monde unique". Cette condition exige que nous, en tant qu'ethnographes, cherchions à adopter une position d'ouverture symétrique aux conditions conceptuelles auxquelles nous sommes confrontés sur le terrain, permettant à celles-ci d'infléchir nos propres outils conceptuels. Par conséquent, une telle exigence deviendra la caractéristique méthodologique principale des activités de ce projet, dont la poursuite se concentrera sur la découverte - et la comparaison - des différentes formes autochtones et des relations de propriété en Amérique du Sud. Convergeant sur l'ethnographie des projets de vie autochtones, l'atelier explorera les "ontologies relationnelles" andines (et amérindiennes), les contrastant avec ces mondes où les humains possèdent des objets en tant que propriété.
Coordination du projet
- Cecilie Vindal Ødegaard, Professor, Department of Social Anthropology, University of Bergen
Membres du réseau
France
- Frédéric Saumade, Professor of Social Anthropology, Aix-Marseille University.
Suède
- Anders Burman, Associate Professor in Human Ecology, School of Global Studies, University of Gothenburg
Allemagne
- Juan Rivera, Research fellow. Centre of Intercultural and Interdisciplinary Studies (CIIS). University of Tübingen
