Préhistoire, nouvelles frontières
L’archéologie préhistorique, inventée il y a à peine deux siècles, est une science récente ; c’est également une science en constante évolution dont les frontières restent pour bonne part indéterminées. Ce qu’elle est aujourd’hui devenue n’a plus guère à voir avec ce qu’elle a pu être. Progressant vite dans l’acquisition des savoirs, cette discipline est désormais le nom d’une science sachant rassembler autour d’elle des compétences exceptionnellement nombreuses (géologiques, climatologiques, écologiques, zoologiques, paléoanthropologiques, etc.).
Aussi l’ambition de cet ouvrage est-elle multiple. Interrogeant la provenance de cette discipline et l’évolution de ses rapports avec bien d’autres sciences, il s’agit tout d’abord de faire le point sur l’état des avancées en cours, d’en proposer comme une cartographie. Et, pour cela, quelques-uns des meilleurs spécialistes de la discipline ont été sollicités. Mais il s’agit tout autant, d’une part, de porter un regard critique sur l’épistémologie qu’elle déploie et, d’autre part, de mener une réflexion sur les défis qu’il lui faut relever afin de se rendre pleinement visible.
C’est pourquoi quatre axes de questionnements, réunissant une cinquantaine d’intervenants, ont ici été privilégiés : le rapport au temps (et à l’histoire plus récente), l’évocation de quelques récentes percées scientifiques, la confrontation aux autres sciences humaines, le partage du savoir au-delà des cercles savants.
En cela cet ouvrage, à l’instar de ce qu’a finalement toujours été la préhistoire, se veut résolument interdisciplinaire. Aussi mobilise-t-il des archéologues aux compétences multiples, des anthropologues, des historiens, des philosophes. Seule une telle interdisciplinarité peut nous permettre d’esquisser à petites touches les nouvelles frontières, dynamiques, mouvantes et toujours prometteuses, de la préhistoire.
- Un ouvrage de référence potentiel qui regroupe toutes les pointures actuelles en préhistoire, et qui fait intervenir philosophes, sociologues et écrivains reconnus.
- Un regard innovant qui remet en perspective une préhistoire débarrassée de ses clichés, de son anthropocentrisme et de son eurocentrisme
- Un ouvrage illustré et pluridisciplinaire passionnant qui permet de repenser notre rapport au monde et au temps
Sous la direction de
Jean-Michel Geneste est conservateur général du patrimoine, il est notamment le coauteur de l’Atlas de la grotte Chauvet-Pont d’arc aux Éditions de la MSH.
Philippe Grosos est professeur de philosophie à l’université de Poitiers. Spécialiste d’art paléolithique et de préhistoire, il est notamment l’auteur de plusieurs livres aux Éditions du Cerf, notamment Des profondeurs de nos cavernes. Préhistoire Art Philosophie (2021).
Boris Valentin est professeur à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il est l’auteur, avec Jean-Michel Geneste, de Si loin, si près. Pour en finir avec la Préhistoire (Flammarion, 2019).
Avec des contributions de
Sylvie Beyriès, Étienne Bimbenet, François Bon, Vincent Charpentier, Sandrine Costamagno, Philippe Descola, Francesco d’Errico, Marc Groenen, Jean Guilaine, Emmanuel Guy, Jacques Jaubert, Frédéric Joulian, Marc-Antoine Kaeser, Rémi Labrusse, Jean-Loïc Le Quellec, Mathilde Lequin, Pascal Magontier, Martin Marquet, Bruno Maureille, Nicolas Mélard, Michel Menu, Baptiste Morizot, Patrick Paillet, Jean-Marc Pétillon, Catherine Perlès, Serge Pey, Yann Potin, Ina Reiche, Laurent Roturier, Jean Rouaud, Catherine Schwab, Ludovic Slimak, Charles Stépanoff, Stéphanie Thiébault, Ségolène Vandevelde, Denis Vialou
Dans la presse
- Philippe Grosos et Jean-Michel Geneste à la librairie Mollat, 28 juin 2023
- Comment repenser la préhistoire ? Autour de la question, RFI, 19 juin 2023
- Boris Valentin (préhistorien) : « Les formes d’intelligence à la préhistoire ne sont pas inférieures aux nôtres », VIVREfm, 19 juin 2023