Dénationalisation et renationalisation des sciences de la vie en Chine : une pratique cosmopolite ?
Working paper en anglais.
La recherche sur les cellules souche et en biologie synthétique offre des perspectives complémentaires sur la nature de la politique scientifique en Chine. Les cellules souche ont été essentiellement promues par des initiatives semi-gouvernementales du haut vers le bas. Cependant, c’est à travers un processus de « dénationalisation » (dans laquelle des communications transfrontières diverses initiées par des scientifiques effacent la domination d’une voix nationale unique) que la recherche chinoise sur les cellules souche a obtenu une reconnaissance globale. Simultanément, l’émergence de la biologie synthétique a montré une trajectoire inverse. Alors que de nombreux projets « chinois » en biologie synthétique sont associés au premier chef à des programmes internationaux, cette première étape « dénationalisée » n’a pas mené à un abandon de l’agenda national. Au contraire, la biologie synthétique en Chine a été transformée en une proposition, ancrée sur le terrain, d’une approche en termes de « Grande Question », qui de fait a créé une « renationlisation » en favorisant une synergie entre les experts nationaux. L’expérience des parties prenantes chinoises semble indiquer que le développement scientifique est dirigé par une pratique (cosmopolite) qui a conduit à une instrumentalisation par le bas de l’État-nation.
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Publié le 10 avril 2012
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