Replay | Lieux de mémoire sonore
À l'occasion de la parution de l'ouvrage Lieux de mémoire sonore. Des sons pour survivre, des sons pour tuer (coll. Le (bien) commun), les Éditions de la Maison des sciences de l'homme ont organisé une soirée de présentation de l'ouvrage.
La 7e séance des Livres en dialogue réunit les directeurs de l'ouvrage Luis Velasco-Pufleau et Laëtitia Atlani-Duault et le journaliste de Libération Thibaut Sardier.
Les invités
Luis Velasco-Pufleau est musicologue, chercheur au Walter Benjamin Kolleg et à l’Institut de musicologie de l’université de Berne. Ses travaux portent sur les liens entre musique, politique et violence dans les sociétés contemporaines. En particulier, il explore la dimension politique des voix humaines, des pratiques musicales et des mémoires sonores. Il est membre du comité de rédaction de la revue Transposition et de la Jeune Académie suisse.
Laëtitia Atlani-Duault est anthropologue, directrice de recherche au Centre population et développement (CEPED, université de Paris, IRD, Inserm), présidente de l’Institut Covid19 Ad Memoriam (université de Paris) et directrice du World Health Organization Collaborative Center for Research on Health and Humanitarian Policies and Practices. Elle est également professeur affiliée à Sciences Po et à l’université Columbia de New York. Elle a reçu la médaille de bronze du CNRS pour ses recherches en anthropologie. Ses travaux portent sur les expériences, traces et mémoires des crises humanitaires et sanitaires.
Thibaut Sardier est journaliste, agrégé de géographie à l'ENS de Lyon et enseignant en lycée. Il utilise les outils géographiques pour mettre l'actualité en perspective, en presse écrite et audiovisuelle, mais aussi sur Youtube avec le "Point G".
L'ouvrage
L’ouvrage est organisé autour de deux propositions. La première: les expériences sonores en contexte de violence peuvent être comprises non seulement comme des événements politiques, mais aussi comme ce que les auteurs proposent d’appeler des « lieux de mémoire sonore ». La seconde : ces lieux de mémoire sonore peuvent être appréhendés sous une double perspective, à la fois la face sombre et la face lumineuse d’un même phénomène. D’une part, le son, la musique et le silence sont utilisés comme des armes en contexte de violence organisée, que cela soit par exemple dans certains lieux de détention ou en situation de guerre ou de conflit politique. D’autre part, ils constituent des ressources symboliques qui contribuent à la (re)construction des personnes.