Sara Zanotta

Lauréate du programme Atlas 2025
Sara Zanotta

Sara Zanotta est chargée de recherche dans le ERC CoG REDMIX - “Unpacking Mixedness for an Inclusive History of the Red Sea, 1800s-2000s” dans le Département d’Études Historiques de l’université de Turin. Ella a obtenu un doctorat en Histoire à l’université de Pavie avec une thèse intitulée "Long-Distance Constitutionalists: Trans-Imperial Mobility and Cross-Border Strategies of the Iranian Constitutional Movement (1850s-1910s)".

Elle consacre ses recherches à l’histoire moderne de l’Iran et plus particulièrement aux dynamiques migratoires de l’Iran à la Mer Rouge entre le XIXe et le XXe siècle.

Le projet

Titre : De l’Iran à la mer Rouge : rencontres, échanges et mixité aux 19e et 20e siècles

« Ce projet vise à retracer les migrations iraniennes vers la région de la Mer Rouge entre le 19e et le 20e siècle, en s’intéressant aux transformations sociales, culturelles et religieuses de ces communautés sur plusieurs générations. Il adopte une approche historique de longue durée pour comprendre leur évolution dans un contexte marqué par la transition des empires multiethniques (Ottoman, Qadjar, coloniaux) vers les États-nations modernes.

L’étude s’appuie sur une diversité de sources en persan, arabe, turc et langues européennes pour documenter la présence iranienne, leurs activités économiques, sociales et leurs mariages avec les populations locales. Elle explore les dynamiques d’intégration, les tensions religieuses (chiites/sunnites) et les effets de l’impérialisme puis du nationalisme sur ces populations, notamment les Iraniens établis à Djeddah, La Mecque ou Médine.

Alors que la recherche existante s’est concentrée sur les pèlerinages iraniens ou les publications en Égypte, ce projet met l’accent sur les installations durables et la vie quotidienne. Il vise à enrichir l’histoire sociale et religieuse de la mer Rouge en mettant en lumière des communautés peu étudiées, notamment les groupes arabo-persans et afro-persans.

Méthodologiquement, le projet combine microhistoire globale et humanités numériques, avec constitution de bases de données, cartographie des parcours et analyse des trajectoires individuelles. Il ambitionne ainsi de renouveler les approches sur les migrations iraniennes et sur les relations interconfessionnelles dans cette région charnière. »

Institution d'accueil : Centre de Recherche sur le Monde Iranien (CeRMI)

Sélection de publications

Publié le 28 juillet 2025