Catherine Bradley

Chercheuse en résidence à la Maison Suger | Octobre-novembre 2023
Catherine Bradley

Catherine Bradley est professeur à l'Université d'Oslo, où elle dirige le projet BENEDICAMUS : Musical and Poetic Creativity for a Unique Moment in the Western Christian Liturgy c.1000-1500, financé par une bourse de consolidation du Conseil européen de la recherche. Elle est lauréate de la médaille Dent de la Royal Musical Association (2023) et du prix Early Music Award de l'American Musicological Society (2019).

Le projet

Titre : Une combinaison révolutionnaire de textes et de mélodies vers 1100 : Nouvelles perspectives sur "Stirps Iesse florigeram" dans les manuscrits de la Bibliothèque nationale de France

Ce projet explore les relations entre la musique et le langage et les nouvelles technologies de notation musicale à travers une composition multi-voix ou polyphonique créée vers 1100, dont le statut générique et historiographique a suscité des débats. "Stirps Iesse florigeram" est conservé dans deux sources aquitaines du début du XIIe siècle : Paris, Bibliothèque nationale de France, lat. 1139 et lat. 3549. Il s'agit du premier exemple de polyphonie exemple de polyphonie qui combine une voix supérieure nouvellement composée avec son propre texte poétique et une citation à la voix inférieure d'un poème, avec une citation à la voix inférieure d'une mélodie de plain-chant préexistante. Ici, le texte de la voix supérieure "Stirps Iesse florigeram" sert de trope pour élaborer la double identité d'un plain-chant "Benedicamus Domino" sous-jacent, lui-même emprunté au célèbre responsoire "Stirps Iesse" pour la Nativité de la Vierge, attribué à l'évêque Fulbert de Chartres. La composition "Stirps Iesse florigeram" considérée comme définissant le nouveau millénaire. caractéristique typiquement considérée comme définissant le nouveau genre du motet au treizième siècle : la présentation d'un texte syllabique à voix haute au-dessus d'une citation en plain-chant pour ténor. Alors que des chercheurs comme Ewald Jammers (1972) et Hans Tichler (1982) ont considéré Stirps Iesse florigeram comme un motet avant la lettre. motet avant la lettre, d'autres - dont Sarah Fuller (1969), Edward Roesner (1984) et Wulf Arlt (1986) - ont considéré Stirps Iesse florigeram comme un motet avant la lettre. d'autres - dont Sarah Fuller (1969), Edward Roesner (1984), et Wulf Arlt (1986) - ont souligné les différences conceptuelles et génétiques significatives entre les "Stirps Iesse florigeram' et les motets authentiques ultérieurs.

Institution d'accueil : Centre Universitaire de Norvège à Paris

Bibliographie sélective

  • Authorship and Identity in Late Thirteenth-Century Motets, Royal Musical Association Monographs 39 (Abingdon: Routledge, 2022).
  • ‘Perspectives for Lost Polyphony and Red Notation Around 1300: Medieval Motet and Organum Fragments in Stockholm’, Early Music History 41 (2022): 1-92.
  • Edited special issue, ‘Benedicamus Domino as Female Devotion’, Early Music 50/4 (2022).
  • ‘Choosing a Thirteenth-Century Motet Tenor: From the Magnus liber organi to Adam de la Halle’, Journal of the American Musicological Society 72/2 (2019): 431-92
  • Polyphony in Medieval Paris: The Art of Composing with Plainchant (Cambridge: Cambridge University Press, 2018).
Publié le 17 octobre 2023