Aki Kinjo


Aki Kinjo est professeur d’histoire des affaires au Gakushuin Women’s College de Tokyo. Il est co-rédacteur en chef du Journal of Law and Management et président de la Society of Law and Management. Avant de rejoindre le monde académique, il a exercé pendant 25 ans en tant que banquier international et dirigeant d’entreprise à Tokyo et à New York. Il est titulaire d’une Licence (BA) en relations internationales de l’université de Tokyo (1987), d’un MBA de la Columbia Business School (1992) et d’un doctorat en économie de l’Université de Kyoto (2015).
Son ambition académique est d’élaborer une compréhension nuancée des facteurs qui ont permis la modernisation rapide et le succès économique du Japon, ainsi que de sa récente stagnation, dans un contexte global. Ses recherches s’organisent autour de trois axes principaux. Premièrement, l’histoire des garanties, un travail financé par quatre subventions KAKEN du gouvernement japonais depuis 2012, dont il est le chercheur principal. Deuxièmement, l’étude de l’histoire des entrepôts, avec un focus particulier sur leur rôle dans la garantie des actifs mobiliers. Troisièmement, il analyse les musées d’entreprise afin d’identifier et d’interpréter leurs récits explicites et implicites, ainsi que les motivations qui les sous-tendent.
Aki Kinjo est également une voix influente dans le domaine de l’enseignement des arts libéraux au Japon, ayant présidé plusieurs conférences en 2022 et 2023.
Le projet
Titres : Technologie et première industrialisation au Japon, 1800-1885
« Le projet de recherche J-InnovaTech vise à renouveler notre compréhension de la première industrialisation du Japon et à remettre en question le consensus dominant sur la manière dont une économie agraire relativement isolée s’est transformée en une puissance industrielle de premier plan en l’espace de cinq décennies. Financé par le Conseil européen de la recherche dans le cadre du programme Horizon 2020, l’équipe J-InnovaTech se concentre sur la culture technologique du Japon entre 1800 et 1885 – une période reconnue comme essentielle au développement du pays, mais encore insuffisamment étudiée d’un point de vue empirique. Remettant en cause le modèle dit du « moment Eureka », le projet met en avant des exemples qui contestent l’idée selon laquelle l’innovation serait le fruit d’un génie solitaire ou d’une inspiration soudaine, tout en distinguant les notions de rupture et d’innovation. À travers des exemples issus du passé industriel récent, J-InnovaTech apporte un éclairage sur la manière dont le changement technologique est souvent progressif, collectif et collaboratif, et d’abord lent avant de s’accélérer – sans pour autant être moins transformateur sur le long terme. »
Bibliographie sélective
- Co-editor, History and Management Studies on Collateral (in Japanese) with Wataru Miyasaka: Shinzansha Publisher, 2024.
- “Shibusawa Eiichi and the Origin of Japanese Modern Warehouse Finance: Investigating Bank and Warehouse Business in the Early Meiji-Era through the Takuzenkai Proceedings,” Journal of Law and Management, No.5, pp.31-54, 2022, in Japanese).
- “A Comparative Analysis of Corporate Museums of Volvo and Isuzu: Leveraging an Untapped Asset for Investigating Narratives in Business History,” with Naoya Takayanagi, Enterprises et historie, No.116, pp. 33-52, 2024.
- “How Companies Heal and Maintain Health: A Unique Function of Corporate Museums in Japan,” Comparative Civilizations Review, No 92, pp. 100-118, 2025.
- Co-editor, Liberal Arts Education in a Changing World (in English and Japanese with Aya Hashimoto: Shinzansha Publisher, 2025).



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