Le « modèle politique chinois ». Articulation, diffusion et négociation au Cambodge et au Bangladesh
Le projet vise à étudier la diffusion du soi-disant « modèle politique chinois » en Asie en examinant comment il est transmis par des acteurs politiques chinois et comment il est perçu, négocié et éventuellement reconfiguré par des acteurs locaux. L’avancée de la Chine en tant que superpuissance globale de facto a soulevé de nombreuses inquiétudes et déclenché des angoisses, notamment dans les pays démocratiques occidentaux, mais aussi en Asie. Cela a été exacerbé récemment dans le contexte de l’abandon apparent par les États-Unis de l’ordre mondial libéral-démocratique et basé sur des règles.
Le projet se concentrera sur deux pays asiatiques qui se perçoivent comme relativement plus petits et donc vulnérables, le Cambodge et le Bangladesh. Ces deux pays témoignent d’expériences très différentes avec la Chine (le Cambodge étant pratiquement un « État vassal » ; le Bangladesh à l’aube de relations plus fermes avec Pékin). L’approche se fera en trois volets :
- Comment la Chine/Parti communiste chinois comprend « le modèle chinois » ;
- Comment le modèle est transmis ;
- Comment le modèle est compris, négocié et/ou approprié par des acteurs cambodgiens ou bangladais.
La recherche sera réalisée sur deux ans, basée sur des observations de terrain, et se conclura par un atelier visant à préparer un numéro spécial dans une revue à comité de lecture.
Coordinateur du projet
- Arild Engelsen Ruud est Professeur d’études sur l’Asie du Sud, département de Culture, Religion, Études asiatiques et du Moyen-Orient, Université d’Oslo.
Membres du réseau
France
- Chloé Froissart est Professeure d’histoire et de sociologie politique, département des études chinoises, Inalco, Paris.
Suède
- Astrid Norén-Nilsson est Maître de conférences en études de l’Asie du Sud-Est contemporaine, Centre d’études de l’Asie de l’Est et du Sud-Est, Université de Lund.
