(Dé)tricotter le pouvoir monumental

Interroger le pouvoir monumental à hauteur de mémoire
Mathias C Pfund, "Great in the Concrete"
Mathias C Pfund, "Great in the Concrete"
© Sebastian Verdon
« (Dé)tricotter le pouvoir monumental. Esthétique des contre-monuments et mémoires des passés coloniaux » - Projet lauréat 2025 de l'appel « Arts : Mondes en action, mondes en réflexion »

Le projet propose une réflexion collective et pluridisciplinaire sur les contre-monuments installés dans l’espace public. Il vise à explorer les monuments additionnels qui dialoguent, complètent ou contestent physiquement les monuments liés à l’histoire de la colonisation et de l’esclavage. Il développe une étude innovante de ces œuvres pour le cas français, dans les territoires ultramarins et hexagone, en s’appuyant sur des notions issues de la recherche artistique récente : « œuvres adjuvantes », « œuvres-en-note-de-bas-de-page ». La démarche repose sur l’expertise de l’équipe en matière de recherche, de création artistique et d’analyse des questions socialement vives. Porté par un noyau resserré de chercheurs, artistes et enseignants, le projet engagera un dialogue international et intercontinental avec des acteurs des mondes académique, culturel et artistique, afin de produire une recherche à la fois scientifique et esthétique. En outre, il concevra des outils de médiation innovants, tout particulièrement à destination des milieux éducatifs.

Coordinatrice du projet

Julie Marquet est spécialiste du fait colonial. Elle a réalisé une thèse sur les usages sociaux du droit et de la justice coloniale dans les Établissements français de l’Inde. En 2021, lors du mouvement mondial de contestation des monuments coloniaux, elle s’intéresse à l’histoire longue de ces monuments. Elle commence à travailler sur leur « biographie » d'objets et sur la double dimension symbolique et matérielle de leurs circulations. Elle co-dirige le projet Cast in Stone/ Gravées dans le marbre (2022-2024) et dirige le projet Statues « rapatriées » (2024-2025).

Julie Marquet
© Julie Marquet
À propos de l'artiste

Mathias C Pfund, est un artiste diplômé en beaux-arts et en histoire de l'art. Il s’intéresse à la (re)circulation des signes qui produisent du sens dans des contextes d’intervention spécifiques. Il a notamment réalisé une commande publique visant à dialoguer avec la statue de David de Pury par David d’Angers à Neuchâtel, « bienfaiteur » de la ville enrichi grâce à l’exploitation coloniale en 2022. Il a récemment exposé au Kunstmuseum St.Gallen (2023) ou encore au Musée d’Ethnographie de Genève.

Mathias C Pfund
© Greg Clément
Membres de l'équipe
  • Etienne Augris, agrégé d'histoire, enseignant d'histoire-géographie
  • Cannelle Boisdur, masterante en sociologie
  • Claire Brizon, historienne de l’art et muséologue
  • Julie Duprat, conservatrice des bibliothèques à la Bibliothèque historique de Paris
  • Valérie-Ann Edmond-Mariette, historienne, doctorante à l’Université des Antilles
  • Cédric Fauq, curateur et commissaire en chef du CAPC de Bordeaux
  • Susana Gállego Cuesta, conservatrice, directrice  du Musée des Beaux-arts de Nancy
  • Padre Mauro Luiz da Silva, PhD en sciences sociales par Université Catholique Pontificale de Minas Gerais (PUC-MG) ; curateur du MUQUIFU - Museu dos Quilombos e Favelas Urbanos
  • Denis Pourava, auteur, artiste chercheur, poète et écrivain
  • Kenza-Marie Safraoui, conservatrice du patrimoine chargée des collections contemporaines du Musée lorrain
  • Emmanuelle Sibeud, historienne, professeure des Universités, Laboratoire IDHES, Université Paris 8
  • Thaís Tanure, historienne, doctorante à l’Université Paris 1 Sorbonne
  • Marilou Thiébault, curatrice indépendante et directrice artistique
  • Marie-Christine Touchelay, historienne
  • Adriana Velasco Dominguez, curatrice
Publié le 17 décembre 2025