Le militantisme anti-raciste contemporain est en train de bannir le mot «race» de notre vocabulaire quotidien. Cette pratique a été sanctionnée par l’UNESCO dans les années d’après-guerre et est maintenant largement répandue dans les médias au Brésil. La « couleur de peau » est devenue la manière moralement correcte de faire référence aux différences physiques auparavant désignées par la notion de race. Un tel développement serait sans conséquence si les sciences sociales contemporaines n’avaient pas inclus dans notre vocabulaire la « couleur de peau » comme concept naturel et moralement neutre. Dans cet article, à partir d’une perspective brésilienne, où la « couleur » a été historiquement constituée comme une variante de la « race », j’essaie de montrer que cette forme de naturalisation manque son but, et je suggère que la classification des gens par la « couleur de peau », non seulement a ses fondements dans l’idée de race, mais en outre tend à la bipolarisation, contrairement au concept brésilien de « couleur », qui est fondé sur l’idéologie du blanchissement.
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Publié le 5 juillet 2012
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