Que pourrait signifier la ‘longue durée’ dans l’histoire des sciences modernes ?

Le concept de la longue durée selon Fernand Braudel vient à l’esprit si des historiens de science considèrent des périodes étendues. Mais que signifie exactement une histoire de la longue durée d’un objet, instrument, concept ou d’un champ de recherche? En prenant en compte l’observateur et l’arrière-plan historiques, ce dernier étant caractérisé notamment par des narrations ‘développementales’, nous proposons une réevaluation du concept de longue durée. Ainsi, la perception d’une longue durée pourrait se référer à des épisodes historiques marqués d’une continuité dans le sens du ‘contemporain du non-contemporain’ (Gleichzeitigkeit des Ungleichzeitigen, R. Koselleck). De plus, nous différencions le problème de la longue durée de celui des micro- versus macrohistoires. Nous présentons des exemples d’histoires en longue durée (p.e. techniques simples, instruments, concepts) et nous esquissons pourquoi ce sujet pourrait bénéficier non seulement à l’histoire des sciences, mais à la perception de la science en général.
L'auteur
Mathias Grote studied philosophy and biology, followed by a PhD in the molecular life sciences at Humboldt University of Berlin. He then worked his way into the history of science as a post-doc at the Max Planck Institute for the History of Science, Berlin, the University of Exeter and the Technische Universität Berlin. Currently, he is working on the history and philosophy of the life sciences, with a focus on microbial classification and the role of ‘old knowledge’. He is a lecturer at the chair for the history of science at Humboldt University.
Le text
This text was written thanks to a DAAD/FMSH Fellowship in 2013.
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Publié le 6 juillet 2015