Préface à la révolution. C.L.R. James, lecteur de Melville
Working paper de Matthieu Renault
En 1953, l'historien et théoricien marxiste trinidadien C.L.R. James publie un ouvrage sur le roman d'Herman Melville Moby Dick. Le présent article resitue la genèse de ce livre dans le cadre du projet jamesien d'une étude de la « civilisation américaine ». Faisant du capitaine Achab une préfiguration du « type totalitaire », James affirme que, dans Moby Dick, la résistance ne vient pas de l'« intellectuel » Ismaël, mais de l' équipage du navire, ces « marins, renégats et autres parias » venus du monde entier. Un siècle plus tard, c' est aux masses ouvrières et colonisées que revient selon James la tâche de mettre fin au totalitarisme.
L'auteur
Matthieu Renault est docteur en philosophie politique (Université Paris VII Denis Diderot et Università degli Studi di Bologna), chercheur postdoctoral à l’Université Paris XIII Nord (CRIDAF) et chercheur associé à Les Afriques dans le Monde (CNRS, Sciences Po Bordeaux). Il est l’auteur de Frantz Fanon : De l ’anticolonialisme à la critique postcoloniale. Paris : Éditions Amsterdam, 2011, ainsi que de L’Amérique de John Locke : L’expansion coloniale de la philosophie européenne. Paris : Éditions Amsterdam, 2014.
Le texte
Ce texte a été rédigé grâce au soutien d’une bourse Fernand Braudel-IFER outgoing lors d’un séjour à la London School of Economics and Political Science de décembre 2012 à août 2013.
Référence
Matthieu Renault. Préface à la révolution. C.L.R. James, lecteur de Melville. FMSH-WP-2015-104. 2015.
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Publié le 17 juillet 2015
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