Dans le monde contemporain où les phénomènes migratoires ont atteint une ampleur inédite et connaissent de nombreuses formes, il est possible de distinguer un noyau existentiel commun à toutes ces réalités et transmissible sur plusieurs générations. Nous le nommons " exiliance " et en distinguons comme trait spécifique l'articulation posée entre l'identité de départ et l'identité d'arrivée du sujet migrant, suscitant une dynamique de multi-appartenance. Les pensées de Edward Said et de Emmanuel Lévinas nous permettent de définir cette catégorie existentielle qui doit être distinguée de celle de l'étranger.
L'auteur
Professeur de littérature générale et comparée à l’Université d’Aix-Marseille. Il a jusque récemment occupé le poste de Chair of Modern Cultural Studies à l’Université de Cardiff (Royaume-Uni) et a enseigné auparavant à l’Université de Montréal. Il a été professeur invité au Brésil, en Turquie, en Espagne et en France. Directeur ou membre de plusieurs équipes de recherche internationales, il est responsable du séminaire « L’expérience de l’exil » au Collège d’études mondiales. Il a publié une dizaine de livres dont Plaidoyer pour un monde métis (2005) et Paul Celan. Les lieux d’un déplacement (2010).
Référence
Alexis Nuselovici (nouss). L'exil comme experience. FMSH-WP-2013-43. 2013.
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Publié le 16 septembre 2013
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