Fractures historiques, trauma et résistance dans l'écriture féministe algérienne : Maïssa Bey, Assia Djebar et Leïla Sebbar

Working paper de Brinda Mehta
""

Maïssa Bey, Assia Djebar, et Leïla Sebbar tiennent la chronique de la trajectoire douloureuse et des silences implicites de l'histoire algérienne, de la colonisation (1830) à la guerre d'indépendence (1954-62); elles en offrent une perspective genrée qui féminise et complique l'historicité algérienne et la subjectivité post-coloniale. Leurs écrits ébranlent les représentations monoli-thiques des femmes en victimes passives de l'histoire coloniale ou de l'idéologie nationaliste, et démontrent comment l' éthique masculine de la guerre a ravagé à la fois le corps féminin et l'histoire des femmes par la violence, la réduction au silence et l' exclusion. Ils font ressortir la violence du passé et rapportent l'horreur (et les succès) du présent post-colonial, tout en montrant la colère des femmes.

L'auteur

Brinda Mehta occupe la Chaire de Littérature Germaine Thompson de Mills College à Oakland en Californie, où elle enseigne la littérature africaine et antillaise postcoloniale, la culture et la littérature francophones, la théorie féministe transnationale, et la littérature française du vingtième siècle. Elle est également Professeur assistant au Centre d’études du genre et du développement, programmes doctorants, de l’Université des West Indies à la Barbade, et Professeur assistant au Center for Race and Gender de l’Université de Berkeley en Californie. Ses domaines de spécialité sont la francophonie, la théorie et la littérature post-coloniale, le féminisme et le genre, les femmes auteurs indo-caraïbes, les femmes auteurs arabes francophones, la littérature française du dix-neuvième siècle et les auteurs post-coloniaux en France.

Référence

Brinda Mehta. Fractures historiques, trauma et résistance dans l’écriture féministe algérienne : Maïssa Bey, Assia Djebar et Leïla Sebbar. FMSH-WP-2014-82. 2014.

Publié le 7 novembre 2014