Malaise dans la Culture et dans la Civilisation

Séminaire de Gricelda Sarmiento | Jeudi 23 janvier
Jeudi
23
janvier
2020
12:00
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La clinique de Freud vient confirmer et valider à travers le concept de Surmoi ce qu’il a présenté dans un premier temps comme une spéculation : la pulsion de mort. Dans Malaise dans la Culture, il transpose ce concept irrévocable à l’ensemble de la société, en construisant le concept métapsychologique-social « L’Idéal du Surmoi social ».

Nous ne pouvons pas ne pas lier ce texte avec la parution de « Propagande » de Edward Bernays en 1928 et l’application faite par celui-ci des concepts de surmoi et d’idéal du moi dans des énormes groupes d’individus.

Bernays, inspiré par la théorie psychanalytique de son oncle S. Freud, applique à la multitude le concept créé par lui d’inconscient social: « La minorité a découvert qu’elle pouvait influencer la majorité dans le sens de ses intérêts… Étant donné la structure actuelle de la société, cette pratique est inévitable, que ce soit dans le domaine de la politique ou de la finance, de l’industrie, de l’agriculture, de la charité ou de l’enseignement. La propagande est l’organe exécutif du gouvernement invisible ».

En 1930, Williams Ch. Bullitt, ambassadeur à Paris et ex-représentant du Président Wilson, réalise un travail conjoint avec Freud, sur La psychologie du président Thomas Woodrow Wilson. C’est l’occasion pour Freud de produire un nouveau concept, l’Idéal du Surmoi.

Ces trois textes, dont l’articulation « sujet de l’inconscient-inconscient social » se dessine nettement, s’actualisent dans l’emprise cybernétique et son déterminisme invisible, allant de l’intimité du sujet au sujet politique.

Quel avenir de l’homme se décline dans ce mode d’expression et quelle répercussion se fait sentir au niveau planétaire aujourd’hui ?

Séminaire hébergé par la FMSH.

Publié le 23 janvier 2020