Espaces et musique

Séminaire International de Sémiotique à Paris | Mercredi 1er juin 2022
Mercredi
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2022
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Treizième séance du Séminaire International de Sémiotique à Paris 2021-2022

L'objet du séminaire de cette année se situe au croisement de deux enjeux principaux : solliciter une réflexion sur les espaces de représentation, de modélisation, de description de la sémiotique actuelle ; tester le « tournant écologique » à partir de nouveaux apports de la sémiotique à la théorie de l’espace (P. Basso Fossali).

Intervenants :

  • Jean-Marc Chouvel (Paris Sorbonne) : Le temps comme vecteur sémiotique : enjeux de la représentation de la musique

Il n’y a pas de représentation sans espace de représentation, si on définit la notion d’espace comme un ensemble d’objet. Les représentations les plus communes en musique assument la nature vectorielle de ces espaces. Mais parmi les vecteurs, il en est un qui a un rôle très particulier : c’est le temps.

On passera en revue la problématique très spécifique de la représentation d’un phénomène temporel comme la musique en donnant un aperçu des dernières recherches dans ce domaine et en discutant les difficultés propres à la représentation du musical. On essaiera de comprendre comment toutes ces considérations interfèrent avec la notion même de sémiotique.

  • Marta Grabocz (Université de Strasbourg) : Espace sonore et geste dans la musique contemporaine

Depuis l’avènement de la musique concrète et de la musique électronique, parfois à cause du manque de notation traditionnelle, les compositeurs ont eu souvent recours à la production d’un support visuel, d’une « partition de « suivi », pour accompagner la diffusion des œuvres électroacoustiques, acousmatiques, mixtes. Cette pratique s’explique, évidemment, par le manque de notation traditionnelle.
Plus tard, en s’inspirant de cet exemple, les créateurs contemporains ont utilisé et utilisent des modèles visuels de toute sorte lors du processus de création précédant la composition : ils ou elles anticipent de cette façon l’écriture d’une partition.
Avec la propagation ou l’évolution de cette méthode, on observe l’émergence de significations de différents types, liées à l’usage des modèles visuels.
Les exemples choisis de Ligeti, Eötvös, Mâche et de Saariaho nous introduisent dans différentes sphères de la production du sens, selon les styles, les esthétiques, les professions de foi des compositeurs. Les œuvres examinées seront les suivantes : György Ligeti : Lux Aeterna (1966) pour 16 voix ; Peter  Eötvös : Reading Malevich (2018) pour orchestre ; François-Bernard Mâche : Eridan (1986) pour quatuor à cordes ; Kaija Saariaho : Lichtbogen  (1986) pour ensemble instrumental et dispositif électronique.

 


Publié le 1 juin 2022