L’esclavage dans la cité : hiérarchies itinérantes entre migrants ouest-africains dans les villes de Paris et Bamako

Working paper de Lotte Pelckmans
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Cet article met en lien la mobilité des migrants issus des sociétés fortement stratifiée avec la mémoire de l'esclavage interne en Afrique de l'Ouest. Une typologies des formes de mobilités considère la mobilité vers et au sein de la ville comme un 'travail de mémoire' de l'esclavage de façon non-discursive et incorporée. Le papier porte sur la manière dont les migrants Peuls (et Soninke) se déplacent avec leur statut social d'esclave dans les villes de Bamako et Paris. La vie urbaine n'est donc pas toujours le processus par excellence pour une éventuelle émancipation.

L'auteur

Dr. Lotte Pelckmans a étudié l’anthropologie à l’Université de Leiden (Pays-Bas) a travers des thématiques comme les migrations, identités, multiculturalisme, hiérarchies sociales et relations de pouvoir en Afrique de l’ouest. Sa thèse décrit les relations entre mobilité et émancipation des descendants d’esclaves en milieu peul au Mali Central. Recrutée par l’Université de Nijmegen (Pays-Bas) de 2010 à 2011, Lotte Pelckmans a donné des cours sur les méthodes ethnographiques et les relations entre identité et mobilité. Apres un séjour comme post doctorante au CEAF (EHESS - Paris) sur les mouvements anti-esclavagistes en Afrique de l’Ouest (Mali, Mauritanie, Niger), elle travaille maintenant sur les liens entre medias sociaux et activisme dans plusieurs pays en Afrique centrale.

Référence

Lotte Pelckmans. Slavery in the City? Travelling hierarchies among West African Migrants in the cities of Paris and Bamako. FMSH-WP-2013-38. 2013.

Publié le 20 août 2013