Mario De La Torre-Espinosa

Mario De La Torre-Espinosa est professeur titulaire à l'université de Grenade, et docteur en Théorie de la littérature et Littérature comparée. Ses recherches portent sur le théâtre espagnol, la littérature comparée, les études de genre et les études cinématographiques. Il a été invité à donner des conférences dans des universités telles que Heidelberg et Mannheim en Allemagne, le Collège de France, ou Buenos Aires en Argentine. Ses derniers ouvrages incluent Almodóvar y la cultura : del tardofranquismo a la Movida (Trea, 2020), El teatro independiente en Huelva : Teatro de las Marismas (Université de Séville, 2022, Prix Lorca 2023 du meilleur livre de théâtre) et Espacio, arte e identidad. Consideraciones semióticas (éditeur, Peter Lang, 2024).  En 2023, il a été invité par Mieke Bal au Collège de France pour donner une conférence intitulée « La solitude et l’exil de la communauté LGBTQ+ ».

Il a également rédigé l’introduction aux textes inédits de Fernando Arrabal Entremeses Improptus (2024). Il est directeur du département des arts de la scène de l'université de Grenade à La Madraza, Centre de Culture Contemporaine, où il a programmé des artistes tels que Angélica Liddell, Luz Arcas, Alberto Conejero, Marina Otero ou Juana Dolores.

Le projet

Titres : La présence du théâtre d'Angélica Liddell en France : une perspective comparatiste

« Le théâtre d’Angélica Liddell est devenu l’un des sommets de la scène contemporaine, notamment pour avoir su allier une voix lyrique très personnelle à un souffle tragique qui traverse toute sa production artistique. Après quelques années d’ostracisme en Espagne, en raison de la violence de ses formes scéniques et de la crudité de son discours contre les injustices du monde, y compris le statu quo artistique espagnol, elle a trouvé en France un espace où développer son travail en toute liberté et sans les restrictions économiques auxquelles elle était confrontée en Espagne. Ainsi commence une relation fructueuse avec la France, qui prend forme avec l’inclusion de La casa de la fuerza et Ricardo III à la 64ᵉ édition du Festival d’Avignon et qui a culminé l’été dernier lorsqu’elle a inauguré la dernière édition du festival avec Dämon. Parmi d’autres distinctions, elle a reçu l’insigne de Chevalier des Arts et des Lettres en France, en reconnaissance du travail « d’une autrice et créatrice dont la contribution littéraire et artistique nous semble essentielle », comme l’a déclaré l’ambassadeur de France en Espagne. Le présent projet de recherche s’inscrit dans la continuité du travail que je mène sur son œuvre depuis mes débuts en tant que chercheur (Torre-Espinosa, 2014), où j’ai pu aborder son théâtre sous l’angle de la philosophie, de la poésie, des études de genre ou des performance studies. Cette fois-ci, je me pencherai, dans une perspective comparatiste, sur la relation de son théâtre avec la pensée et la création françaises, en explorant les textes qui l’ont inspirée ou avec lesquels elle entretient un dialogue (Rousseau, Diderot, Artaud…) ainsi que les intertextes présents dans ses mises en scène, tels que Fragonard. »

Institution d'accueil : Sorbonne Université

Bibliographie sélective

• Cepedello, María Paz; Torre-Espinosa, Mario de la et al. (eds.) (2024). Espacio, arte e identidades. Consideraciones semióticas. Berlín: Peter Lang. 978-3-631-90506-7
• Torre-Espinosa, Mario de la (2020). Almodóvar y la cultura: del tardofranquismo a la Movida. Gijón: TREA. ISBN 978-84-18105-07-4.
• “Formas de la posmemoria en el teatro autoficcional hispánico”. En Carrera Garrido, Miguel y Morales Ortiz, Gracia, Voces para la escena: dramaturgias actuales en España y América Latina (pp. 101-116). Madrid, Frankfurt am Main: Iberoamericana, Vervuert, 2024.
• 2024. “De la Biblia al satanismo en el teatro de Angélica Liddell: Terebrante y Vudú: (3318) Blixen”. Acotaciones, revista de investigación y creación teatral, (53), 23-49. 10.32621/ACOTACIONES.2024.53.06
• 2024. “Enunciación paratópica en las autoras autoficcionales dramáticas: el caso de Marina Otero y Bibiana Monje”. Rilce, Revista de Filología Hispánica 40(2), 481-502.