Deisy De Freitas Lima Ventura

Chercheuse invitée 2025 du programme DEA | En résidence à la Maison Suger en septembre-octobre 2025

Deisy Ventura est docteure en Droit international de l'université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Elle est Directrice adjointe de l'Institut des Relations internationales et de l'École doctorale de Santé globale et développement durable à l'université de São Paulo. Elle est également coordinatrice au Brésil de plusieurs projets de recherche internationaux, dont les projets SMAPL et l'IRP ALCOM

Le projet

Titre : Regards croisés entre la France et l'Amérique Latine sur les politiques de mémoire du covid-19

"Placée dans le cadre des études multidisciplinaires et multicentriques plus larges sur le covid-19 auxquels je participe, cette recherche vise à la collecte d'informations et à la réflexion critique sur les politiques de mémoire du covid-19 en France, par le biais d'une stratégie méthodologique compatible avec un court séjour sur le terrain. Une étude de cas de nature exploratoire est ainsi envisagée. En faisant recours à des méthodes qualitatives de recherche, surtout des entretiens, j’identifierai les principaux acteurs qui promeuvent la mémoire du covid-19 en France et réunirai des informations sur leurs modalités d'action et sources de financement, ainsi que les agendas auxquelles ils sont rattachés et les tensions qui les entourent, afin d’esquisser un premier classement des politiques de mémoire du covid-19 en France selon leur nature, origine, finalité etc. Par ailleurs, les entretiens, surtout avec des experts, devrait permettre de combler des lacunes de la revue de littérature et de la collecte de documents réalisées au préalable dans la préparation du terrain. Ensuite, j'analyserai les résultats de la collecte de données à travers une grille inspirée des études critiques sur la santé globale, privilégiant des aspects tels que le rôle de l'État (y compris un éventuel rôle des organisations internationales) ; les processus d'élaboration de ces politiques, les modalités d'écoute du public ciblé, et les formes d'initiative ou participation de groupes vulnérables ; la présence de mécanismes de évaluation de ses résultats, transparence ou reddition de comptes,entre autres. Enfin, à partir du dialogue entamé avec les académiques, activistes et experts français, on essaiera de répondre à partir de ce premier bilan de l'expérience française, avec ses atouts et limites, si elle est susceptible de contribuer à l'élaboration ou à l'amélioration des standards en matière de préservation de la mémoire du covid-19, ainsi qu’au développement des études comparatives, dans le cadre du projet ALCOM ou d'autres possibilités de coopération."

Institution d'accueil : Université Paris 1 - Institut de sciences juridique et philosophique de la Sorbonne (ISJPS)