Entre automatisme et automatisation des pratiques langagières

Découvrez la deuxième séance du Séminaire International de Sémiotique 2025-2026 : "Entre automatisme et automatisation des pratiques langagières".

Cette année, le séminaire se penche sur la formation, la durée et la dissolution des stéréotypes discursifs, qu’ils appartiennent au langage verbal ou à d’autres langages. Ces stéréotypes proviennent non seulement de règles, grammaires et conventions, mais aussi de pratiques répétitives dans les domaines du travail, de l’apprentissage et de la recherche, qui deviennent des automatismes. Ils sont également produits par des opérations d’automatisation des langages ou d’autres pratiques (scientifiques, raisonnement, etc.).

L’attention sera portée sur les automatismes qui impliquent :

• des réactions corporelles, psychiques et culturelles caractéristiques des espèces humaine et animale ;
• des constructions langagières stabilisées dans des formules et formulations reconnaissables (motifs, topoï ou stéréotypes).

Ces productions discursives sont très utiles – elles conditionnent même la communicabilité en tant que "lieu commun" – et sont facilement transportables d’un discours à l’autre. Contrairement aux motifs et topoï, souvent vecteurs d’intertextualité, les stéréotypes ont été longtemps relégués au second plan, assimilés au folklore ou au discours populaire. Pourtant, ils jouent un rôle central dans le discours politique et artistique.

• Pierre Cassou-Noguès – Université Paris 8
  La nouvelle étrangeté des stéréotypes
• Federico Montanari – Université de Modène et Reggio Emilia
  Quelques réflexions sur les « réflexes conditionnés ». Entre socio-sémiotique, philosophie et anthropologie