TE MOANA

Transitions Environnementales : Mondes Océaniques et Approches du Nucléaire dans les Archipels (TE MOANA)
Te Moana
Te Moana
Projet lauréat 2025 de l'appel "Océans : mondes sociaux, mondes vivants"

Le projet TE MOANA a pour vocation d’étudier les conséquences environnementales de l’implantation et du fonctionnement du Centre d’expérimentation du Pacifique (1964-2000) sur le milieu océanique de la Polynésie française, et de les confronter aux savoirs et représentations de l’océan en tant qu’espace de science, de mémoire et de lutte dans le contexte des essais nucléaires et de leurs héritages. À partir d’archives inédites et d’entretiens semi-directifs, les participants entendent analyser dans quels domaines et auprès de quels acteurs et actrices les pollutions de l’océan ont suscité une production de connaissance sur le milieu, comment elles ont circulé à différentes échelles et entre ces acteurs, et comment elles ont conditionné les représentations passées et actuelles de l’environnement océanique. Pour ce faire, une approche « plus-qu’humaine » à partir de trois sujets spécifiques (la ciguatera, les déchets et les poissons) permettra de renouveler l’approche environnementale de l’histoire du CEP et de la Polynésie française en la comparant avec d’autres territoires nucléarisés du Pacifique (Kiritimati et Japon) tout en dépassant la seule question de l’impact radiologique des essais. Les résultats permettront de créer des supports de cours destinés aux élèves de Polynésie française, et seront diffusés auprès du grand public grâce à diverses formes de médiation pour sensibiliser les populations à la diversité des conséquences environnementales des essais nucléaires.

Coordinateurs du projet 

Benjamin Furst est docteur en histoire environnementale et cartographe. Ingénieur de recherche au CRESAT (UR 3436, université de Haute-Alsace). Il travaille actuellement sur les transformations environnementales de la Polynésie française au XXe siècle, en particulier pendant la période des essais nucléaires menés dans le cadre du Centre d’expérimentations du Pacifique. Il contribue au SOSI CNRS « Observatoire des héritages du CEP » porté par Renaud Meltz et en co-dirige l’axe 2, qui vise à analyser les transformations sociales et environnementales en Polynésie générées par le CEP et le projet modernisateur du territoire qui l’accompagne. Il est l’un des directeurs de publication du Dictionnaire historique du CEP et a co-édité Un Deuxième contact ? Histoire et mémoires du CEP (avec R. Meltz et A. Vrignon, éd. MSH-P, 2025).

Benjamin Furst

Manatea Taiarui est certifié d’histoire-géographie et doctorant en histoire contemporaine. Il prépare depuis 2022 une thèse à l’université de la Polynésie française sur le Centre d’expérimentation du Pacifique et les essais nucléaires français sous le prisme des relations internationales. Il s’intéresse notamment à l’impérialisme nucléaire français dans le Pacifique, aux experts scientifiques, aux articulations entre le politique, la science et la diplomatie autour du CEP et la circulation des savoirs. Il participe aux travaux du SOSI « Observatoire des héritages du CEP ». Il est lauréat du prix Jeune chercheur 2025 de la Fondation des Treilles et auditeur Jeune de l’IHEDN depuis 2024. Il est l’auteur de plusieurs articles scientifiques sur l’histoire de l’armée française et des essais nucléaires.

Manatea Taiarui
Publié le 28 octobre 2025