La séance a porté sur les différents langages mobilisés par les finances dans l'entreprise ; elle a visé à dégager la manière dont certaines normes modèlent les pratiques financières et les enjeux conceptuels qui en résultent. Elle a d'abord traité des normes comptables, grammaire et vocabulaire financiers de l'entreprise au quotidien, et insisté sur les biais des jeux de langage autorisés par le corpus normatif actuel. Les problèmes que posent, dans un autre registre, les finances de marché ont été ensuite abordés sous l'angle épistémologique, à savoir celui de l'auto-référentialité des modèles de placement généralement utilisés, caractéristique encore plus problématique depuis la crise de 2008-2009 dont la gestion revient à ne plus faire suppporter aux acteurs financiers l'aléa moral qu'ils génèrent. Face à ces problèmes et dans la mesure où l'entreprise a besoin tant de travail que de capital pour fonctionner, Valérie Charolles a tenté de poser quelques concepts pour construire les finances sur des bases responsables, en faisant notamment appel au corpus libéral des origines.
Publié le 20 juin 2019
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