Le street art, un genre exilique ?

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Les rapports entre exil et street art sont complexes. D’une part, les artistes de rue ressemblent aux migrants dont le nomadisme perpétuel caractérise le monde contemporain. D’autre part, le street art a ses propres raisons d’être qui ne coïncident pas toujours avec celles d’artistes exilés. Dans ce texte, l’auteur met en examen les corrélations possibles entre le street art et l’exil. Il explore d’abord les potentialités internes du street art en tant que genre artistique qui auraient permis de le considérer en tant qu’art d’exil. Il étudie ensuite des figures d’exil qu’on peut observer dans l’oeuvre des artistes de rue.

L'auteur

Boris Chukhovich est historien de l’art, conservateur de musée et commissaire d’exposition. Après une thèse en sociologie de l’art à Saint-Pétersbourg, il a travaillé en tant que directeur d’études à l’Académie des beaux-arts de l’Ouzbékistan avant d’émigrer au Canada en 1998. Il a été plusieurs fois chercheur invité et boursier du Conseil des arts du Canada. Il a réalisé le projet virtuel « Musée d’art centre-asiatique» et est conservateur-résident au Musée d’art contemporain de Montréal, chercheur associé à la Chaire de recherche du Canada en esthétique et poétique et au Centre de recherche sur l’intermédialité (CRI, U. de Montréal). Il a réalisé de nombreux projets d’exposition dont « Après Babel » (Université d’Ottawa, 2004) ; « Retour de Métaphore » (Biennale de Montréal, 2007) ; STILLS (Bichkek, Almaty, Douchanbé, 2009-2010) ; « Lingua franca-frank-tili » (Biennale de Venise, 2011), et récemment « Grandeur de l’Empire » (Université de Montréal 2013). Il est membre du programme « Non-lieux de l’exil » et a été directeur d’études associé à la FMSH (Programme « Non-lieux de l’exil ») au printemps 2014.

Le texte

Texte rédigé dans le cadre du séminaire Non lieux de l’exil, présenté lors de la séance du 12 décembre 2013.

Publié le 25 juin 2014