Objets de l’exil IV : Le corps-objet de l’exil

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Séance du séminaire des Non-Lieux de l'exil du 25 avril 2013.

Non-lieux de l'exil, objets de l'exil IV, le corps-objet de l'exil.

Intervenant : Ibrahima Thioub (professeur d’histoire à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Chaire Collège d’Etudes mondiales (FMSH))

Discutantes : Olga Odgers Ortiz ( El Colegio de la Frontera Norte, Tijuana,  intervention par visioconférence), Eugenia Vilela (Université de Porto).

Ibrahima Thioub est Docteur en histoire,  professeur d’Histoire en poste à la Faculté des lettres et Sciences humaines de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et  Directeur du Centre Africain de Recherches sur les Traites et les Esclavages (CARTE) qu’il a fondé. Il occupe par ailleurs la chaire “Traite atlantique des esclaves et esclavages : historiographie et mémoires dans une perspective globale” du Collège d’études mondiales (FMSH). Il fut plusieurs fois chercheur résident à l’Institut d’études avancées de Nantes et au Wissenschaftskolleg de Berlin, professeur invité à l’EHESS et dans plusieurs universités aux Etats-Unis, en Europe, en Asie (Népal, Inde, Sri Lanka) et dans de nombreux pays africains (Gambie, Sierra Leone, Afrique du sud). Ses recherches et enseignements portent sur l’historiographie africaine, les systèmes de domination et leurs idéologies, les esclavages et les traites notamment dans une perspective  critique sur les lectures africaines de l’esclavage et de la traite atlantique. Il est l’auteur de plus 40 articles scientifiques, et a notamment dirigé le numéro spécial de la Revue d’Histoire d’Outre Mer, « Pour l’histoire du contrôle social dans les mondes coloniaux » (1999)

Olga Odgers Ortiz a obtenu son Doctorat en Sociologie à l’EHESS (1998) en soutenant la thèse “Identités frontalières: Immigrés Mexicains aux Etats-Unis” (L’Harmattan, 2002). Depuis 1999, elle est professeur-chercheur au Colegio de la Frontera Norte (Tijuana, Mexique) où elle a dirigé des projets de recherche analysant le rapport migration / religion dans le champs migratoire Mexique / Etats-Unis. Elle a dirigé les revues scientifiques Frontera Norte (2001-2004), et Migraciones Internacionales (2009- à ce jour). Parmi ses publications en français on peut signaler « Les traces des absences et des retours : les empreintes de la migration sur le paysage religieux mexicain » Autrepart, N. 56 (2010), et «Dix années à franchir les frontières : la frontière Tijuana/San Diego vue en perspective» Hommes y migrations, N. 1270 (2007).

Eugenia Vilela est professeur au Département de philosophie de la Faculté de lettres de l’Université de Porto (Portugal), docteur en philosophie de l’Université de Porto, et directrice du groupe de recherche Esthétique, Politique et Art de l’Institut de Philosophie. Auteur de conférences et textes dans le domaine de la Philosophie et des Arts, elle a publié, parmi d’autres textes dans des œuvres collectives, les livres Du corps équivoque (1998) et Silences Tangibles. Corps, résistance et témoignage dans les espaces contemporains d’abandon (2010). Son travail se développe dans l’espace d’intersection entre l’esthétique, la philosophie politique contemporaine et l’art.

Le corps exilé comme lieu de marquage identitaire.

Publié le 16 mars 2014