Conseil scientifique

Arezou Azad est une historienne de l'Orient islamique médiéval, depuis l'avènement de l'islam au VII^e siècle de notre ère jusqu'à l'empire mongol du XIII^e siècle, et de toutes les cultures et sociétés qui le composent.

Elle est maître de recherche à la faculté des études asiatiques et moyen-orientales et au département de l'éducation permanente de l'université d'Oxford. Elle est professeure adjointe et titulaire de la chaire sur les arts et le patrimoine de l'Afghanistan à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) à Paris.

Socio-économiste, Professeure des universités en Aménagement de l’Espace et Urbanisme, et chercheure au LEREPS-Sciences Po Toulouse

Les travaux de recherche de Catherine Baron portent sur la gouvernance de l’eau dans le Sud Global, en Afrique de l’Ouest et en Asie du Sud-Est (Indonésie, Thaïlande). Elle mobilise les grilles d’analyse institutionnalistes et la political ecology pour discuter les concepts de commun(s) et de co-production des connaissances. Les projets de recherche qu’elle coordonne et ses travaux privilégient deux entrées, articulées. D’une part, elle a conduit de nombreux travaux sur l’équité d’accès aux services essentiels (eau potable) dans les quartiers précaires de villes en développement. Ses récents travaux analysent la place des dispositifs “hors réseaux » (off grid) comme nouvelles configurations marchandes dans l’offre de services d’eau. D’autre part, elle discute les limites de modèles de gouvernance de l’eau « projetés » dans les Suds (comme la Gestion Intégrée des Ressources en Eau, GIRE) et analyse les principes d’une gouvernance locale de l’eau territorialisée. Ses collaborations récentes avec des anthropologues thaïlandais ont orienté ses recherches sur l’eau vers l’analyse des relations humains-plus qu’humains, en discutant les approches en termes d’attachement et de sensible. Elle privilégie une recherche accordant une large part au terrain, dans une démarche partenariale avec des institutions de recherche des Suds ainsi que des acteurs de la société civile, en s’inscrivant dans les débats sur les Sciences de la durabilité.  

Professeur invité à l'Institut Européen de Florence

Bernard Debarbieux est diplômé en géographie, histoire et urbanisme. Il a fait l'essentiel de ses études universitaires à Grenoble. Par la suite il a été maitre de conférences puis professeur à Grenoble, et professeur invité à Montréal, Vassar Collège (New York) et Marrakech. Il est actuellement professeur invité à l'Institut Européen de Florence.

Ses recherches ont d'abord porté sur les savoirs et les pratiques sociales de la montagne dans le monde (2010 - avec Gilles Rudaz, les faiseurs de montagne, CNRS Editions, traduit en anglais) ainsi que la gouvernance régionale de l'environnement. Il se consacre désormais à une théorie sur les imaginaires sociaux de l'espace (2015 – L’espace de l’imaginaire. CNRS Editions, traduit en anglais et en espagnol ; 2022 – avec Irène Hirt (dirs) Politiques de la carte, Londres, ISTE, traduit en anglais), avec un travail empirique sur les formes de mondialité du patrimoine.

Conservatrice générale des bibliothèques, CNRS

Nathalie Fargier a joué un rôle clé dans la création et le développement du portail Persée, une des principales ressources en ligne de revues scientifiques en français.

Actuellement, elle dirige le Centre pour la Communication Scientifique Directe (CCSD), qui gère une infrastructure nationale dédiée à la science ouverte. HAL+ regroupe plusieurs plateformes majeures, dont HAL, l'archive ouverte de la recherche française, la plateforme de revues en accès ouvert diamant Episciences, ainsi que la solution de gestion d'événements scientifiques SciencesConf. Elle est également responsable scientifique et technique de HALiance, un équipement d'excellence au service de la recherche.

Nathalie Fargier participe activement à diverses instances nationales et internationales, telles que le Comité pour la Science Ouverte, COAR, OpenAire et Knowledge Exchange.

Maître de conférences au département d’études arabes, Inalco

Historien et arabisant, Augustin Jomier est spécialiste du Maghreb et de l’islam aux XIX^e et XX^e siècles. Agrégé d’histoire et ancien élève de l’ENS de Lyon, il a été pensionnaire de la Fondation Thiers-CNRS (2013-2016), visiting research fellow à l’université de Princeton (2018) et lauréat d’une chaire d’excellence junior à l’Inalco (2016-2019), où il est depuis maître de conférences au département d’études arabes. Il est en délégation CNRS à Tunis (IRMC) en 2023-2025. Il a notamment publié Islam, réforme et colonisation : une histoire de l’ibadisme en Algérie (1882-1962), aux éditions de la Sorbonne, et, en codirection avec Marie Bossaert et Emmanuel Szurek, L’orientalisme en train de se faire, une enquête collective sur les études orientales dans l’Algérie coloniale, aux éditions de l’EHESS. Le chantier principal sur lequel il travaille à présent porte sur l’histoire sociale, intellectuelle et politique des bibliothèques au Maghreb (XIX-XX^e siècle).

Professeure de philosophie à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Professeure de philosophie à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Sandra Laugier est membre senior de l’Institut Universitaire de France, directrice adjointe de l’Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne (ISJPS, UMR 8103 CNRS Paris 1).

Elle est Principal Investigator du Programme européen ERC-Advanced Grant DEMOSERIES. Elle est auteure de nombreux ouvrages en philosophie du langage (Wittgenstein, Austin, Cavell) ; philosophie morale (perfectionnisme moral, éthique du care, éthique féministe); philosophie américaine. Elle a plus récemment travaillé sur la question de la démocratie et sur les séries télévisées. Sandra Laugier est Chevalier de la Légion d’Honneur (2014), et lauréate du Grand prix Moron de philosophie de l’académie française

Quelques publications récentes: Why We Need Ordinary Language Philosophy, The University of Chicago Press, 2013 ; Le Principe Démocratie (avec A. Ogien), La Découverte, 2014 ; Antidémocratie (avec A. Ogien), La Découverte, 2017 ; Formes de vie (ed.), CNRS Editions, 2018 ; Nos vies en séries. Flammarion Climats, 2019 ; Le pouvoir des liens faibles (ed. avec A. Gefen), CNRS Editions, 2020 ; Politics of the Ordinary, care, ethics, and forms of life, Peeters, 2020 ; La société des vulnérables, avec N. Vallaud Belkacem, Gallimard, 2020 ; Concepts de l’ordinaire (ed. avec P. Fasula) Editions de la Sorbonne, 2021 ; Les Séries, CNRS Editions, 2023.

Sandra Laugier est membre du Conseil scientifique de la FMSH.

Archéologue, CY Cergy Paris

Professeure des universités sur la chaire d’excellence (Inex) « Archéologie et patrimoine » à CY Cergy Paris Université depuis 2021, chercheuse associée au C2RMF (Louvre, Paris), Anne Lehoërff conduit des travaux interdisciplinaires au carrefour des sciences historiques et de la science des matériaux. Agrégée d’histoire (1994), ancien Membre de l’École française de Rome (1997-2000), et docteure de l’université de Paris I, elle s’intéresse également à l’épistémologie et l’histoire de sa discipline ainsi qu’aux législations qui l’encadrent. Elle est particulièrement sensible aux liens entre science et société et a créé le cycle « Archéologie dans la Cité » en 2021 avec des institutions patrimoniales et muséales. Membre junior de l’Institut Universitaire de France en 2005 et membre senior en 2017, elle a dirigé le projet européen « BOAT 1550 BC » de 2012 à 2015 et présidé le Conseil national de la recherche archéologique (CNRA) au ministère de la Culture de 2014 à 2024. Elle est chevalier de l’Ordre national du mérite (2013) et de la Légion d’Honneur (2021).

Quelques ouvrages récents : L’archéologie française en France et à l’étranger. Assises scientifiques, Paris, éditions de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres, 2024 (dir. avec Nicolas Grimal) ; Archéologie en musée et identités nationales (1848-1914). Un héritage en quête de nouveaux défis au XXI^e siècle, Sidestone, 2024 (dir. avec Catherine Louboutin) ; Mettre au monde le patrimoine. L’archéologie en actes, Paris, Le Pommier, 2023 ; A Call of Arms. The Day War was invented, Leiden, Sidestone Press, 2022 ; 2022 : L’archéologie, Paris, Presses Universitaires de France, « Que Sais-je », 4122, [2019] 2eme édition révisée 2022 ; Préhistoires d’Europe. De Neandertal à Vercingétorix. –40 000/–52, Paris, Belin, [2016], nouvelle édition 2022, Prix Bordin de l’Institut de France, Académie des Inscriptions et Belles Lettres, Institut de France 2018.

Grégoire Mallard est Directeur de la recherche et professeur ordinaire au Département d'anthropologie et de sociologie de l'Institut de hautes études internationales et du développement de Genève. Après avoir obtenu son Master de l’ENS Cachan et son Doctorat à l'université de Princeton en 2008, Pr. Mallard a été professeur assistant de sociologie à l'université de Northwestern jusqu'à ce qu'il rejoigne l'Institut. Il est l'auteur de Fallout : Nuclear Diplomacy in an Age of Global Fracture (University of Chicago Press, 2014) et Gift Exchange: The Transnational History of a Political Idea (Cambridge University Press 2019). De 2017 à 2022, il a dirigé un projet ERC (2017-2022) intitulé Bombs, Banks and Sanctions, sur l’évolution des sanctions dans le contexte des négociations nucléaires iraniennes et des transformations globales de la régulation bancaire, qui donna lieu à la création du Geneva Sanctions Hub. Il est également co-éditeur de nombreux livres et numéros de revues qui portent sur le rôle de la connaissance et de l'ignorance dans la gouvernance globale, l’évolution des rapports entre savoirs et pouvoirs à l’ère coloniale, ou sur l'harmonisation des normes internationales aujourd’hui, dont certaines peuvent être téléchargées sur son site. En 2024, il a lancé à l’Institut un nouveau Centre sur les humanités digitales et l’étude du multilatéralisme.

Directeur de recherche, Université Paris-Saclay, INRAE, AgroParisTech

Fellow de la Regional Science Association International (RSAI), membre de l’Academia Europaea, the Academy of Europe, membre de l’Académie d’Agriculture de France

André Torre est Directeur de recherche INRAE de Classe exceptionnelle à l’université Paris-Saclay, AgroParistech. Ses recherches se sont longtemps situées au carrefour de l’économie spatiale et industrielle. Elles sont devenues plus pluridisciplinaires et de plus en plus axées sur les questions liées aux processus de développement territorial et à l’aménagement du territoire. Il a publié de nombreux articles et 25 livres, principalement sur des questions liées à la coordination spatiale entre personnes ou groupes d’acteurs.

Les recherches d’André Torre portent actuellement sur l’analyse des relations de proximité et sur leur importance dans les processus de développement territorial. Elles s’articulent autour de trois axes principaux : les interactions locales entre entreprises et organisations innovantes ; l’utilisation des sols, les conflits urbains-ruraux et politiques ; les dimensions locales de l’économie circulaire.

Il a été Président de l’ERSA (European Regional Science Association), de 2019 à 2023, et Directeur de la Maison des Sciences de l’Homme de Paris-Saclay, de 2018 à 2020.

Édouard Vasseur est licencié en archivistique, diplomatique et histoire des institutions de l’université de Paris IV-Sorbonne (1997), archiviste paléographe (2001) avec une thèse sur « L’Exposition universelle de 1867. Apogée du second Empire et de la génération de 1830 » (prix Auguste-Molinier qui récompense la meilleure thèse), diplômé de l’Institut national du patrimoine (2002), docteur en histoire moderne et contemporaine de l’université de Paris IV-Sorbonne avec une thèse sur « L'exposition universelle de 1867 à Paris : analyse d'un phénomène français au xixe siècle », sous la direction du professeur Dominique Barjot (2005).

Il a été successivement chef du service de la gestion des fonds contemporains aux Archives nationales (2002), chef de la Mission des archives au ministère de la Culture (2006), adjoint à la cheffe de projet Archivage et maîtrise du cycle de vie de l’information au ministère de la Défense (2012), et responsable fonctionnel du programme interministériel d’archivage électronique VITAM, au ministère des Armées (2015).

Il est vice-président aux éditions et à l'international de l'Association des archivistes français (AAF) pour le mandat 2022-2025, trésorier de l'Association des Amis de l’Abbaye de Reigny, et a été secrétaire général (2005-2017) de l'association Archivistes sans frontières (section France).

Édouard Vasseur est chevalier des Arts et des Lettres (2012).