Littérature de l’Ukraine-Rous’ (XIe–XVIIIe siècles)

La Maison Suger a le plaisir d'accueillir la troisième séance du cycle « Littérature de l’Ukraine-Rous’ (XI^e–XVIII^e siècles) » organisé par Nazarii Nazarov, un séminaire abordant l'histoire de la littérature ukrainienne du XI^e au XVIII^e siècle (chroniques, littérature traduite, sermons, théâtre, poésie).

Ce cycle de dix conférences a pour objectif de combler une lacune dans la slavistique occidentale et, plus largement, dans la littérature comparée : il n’existe pas de présentation systématique de l’histoire de la littérature ancienne ukrainienne dans une perspective comparative étendue.

Initialement marquée par l’influence décisive de la littérature byzantine, la littérature vieux-ukrainienne s’est progressivement ouverte aux apports occidentaux de la Renaissance et du Baroque. C’est dans cette synthèse culturelle que réside l’un des aspects majeurs de son originalité.

Les textes examinés couvrent la période du XI^e au XVIII^e siècle. Ce panorama mettra en évidence la constitution du système des genres, la formation du canon littéraire ainsi que l’interaction avec diverses cultures à travers les époques, du haut Moyen Âge à la Renaissance et jusqu’au Baroque.

Une attention particulière sera portée à un ensemble de questions théoriques, telles que l’interaction du séculier et du religieux, le dialogue entre chrétien et païen, la relation entre oral et écrit, ainsi que les influences orientales (byzantines) et occidentales, illustrées par des exemples concrets tirés des textes.

La gamme des genres étudiés est très vaste et comprend les chroniques, l’hagiographie, les sermons, les discours, les poèmes épiques, les récits de pèlerinage, les traités rhétoriques, la littérature polémique née des confrontations religieuses entre catholiques et orthodoxes, la poésie lyrique, la satire, les journaux intimes, les mémoires, les drames du théâtre scolaire et populaire, les mystères, les dialogues philosophiques, les chartes princières et les livres judiciaires.

Le spectre linguistique est également étendu, allant du slavon de la rédaction ukrainienne au vieux-ukrainien, à l’ukrainien livresque de l’époque moderne, au vieux-polonais, au latin et au russe.