Intelligence artificielle et autres mensonges terminologiques

Le séminaire « Accumulations et accélérations : Le totalitarisme informatique II » a le plaisir de vous convier à la neuvième séance du cycle en présence de Laurent Bibard, professeur de philosophie à l’ESSEC, et Nicolas Sabouret, professeur d’informatique à l'Université Paris-Saclay, auteurs de L'intelligence artificielle n'est pas une question technologique. Echanges entre le philosophe et l’informaticien, l’Aube 2024.

Le séminaire « Accumulations et accélérations : Le totalitarisme informatique II »

L’affluence aux 10 séances de la première session du séminaire consacrée à l’emprise totalisante de l’informatique et la multiplication de publications critiques en la matière justifient une deuxième session. Elle explorera plusieurs contrevérités : la « dématérialisation » s’avère écologiquement lourde et humainement oppressive ; la prophétie émancipatrice d’Internet dissimule une centralisation et bureaucratisation sans précédent ; les monnaies virtuelles relèvent de la chimère et l’ « intelligence artificielle », aussi bête que d’autres machines, masque des enjeux de pouvoir et de profit. Et escamote le danger principal, à savoir que l’intelligence de l’Homme devienne machinique et qu’il perde sa vie intérieure.

Quelques ressorts de l’informatisation du monde seront scrutés, à commencer par les services réputés pratiques que rend le smartphone : l’automatisation du quotidien est d’un grand attrait pour l’être humain pressé de partout et séparé de ses semblables. Plus fondamentalement, les « nouvelles technologies d’information et de communication » relèvent d’une quête de toute-puissance et reposent sur une triple promesse illusoire : la vie humaine pourrait se comprendre comme production et échange d’informations, lesquelles seraient source de connaissance et vecteur de sens, et la communication permettrait d’améliorer la société.

Inspiré d’une pédagogie interactive, le séminaire, gratuit et sans inscription, s’adresse à tous les intéressés et notamment aux étudiants et chercheurs en sciences humaines, en droit et en philosophie.