Entretien avec Akotchayé Aimé GUEGNI

Pluralité religieuse et laïcité au Bénin : une ethnographie par "le haut" de l'Assemblée Nationale
chercheuses et chercheurs de demain, entretiens FMSH

Le prix Ariane Deluz / aide à la recherche en ethnologie de l'Afrique subsaharienne pour l'année 2022 a été attribué par le Jury et la Fondation Maison des sciences de l'homme à Mr Akotchayé Aimé GUEGNI, titulaire du Diplôme d’Études Approfondies (DEA) à l’Université d’Abomey-Calavi au Bénin. Il intègre l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) à Paris en 2020 pour préparer son doctorat en anthropologie politique du religieux sous la direction de Fabienne Samson et la codirection de Éloi Ficquet.

Dans cet entretien, Akotchayé AImé Guegni revient sur son projet de recherche récompensé Pluralité religieuse et laïcité au Bénin : une ethnographie par « le haut » de l’Assemblée Nationale. Il nous présente son parcours, ses visions en tant que jeune chercheur et l'impact du Prix Ariane Deluz sur sa carrière.


  • Pouvez-vous nous présenter votre parcours ?

Étudiant à l’Université d’Abomey-Calavi (Cotonou-Bénin) depuis 2003, j’ai décroché successivement la licence en Psychologie de la Vie Professionnelle et Sociale en 2009, la maîtrise en Psychologie du Travail et des Organisations en 2010 et le Diplôme d’Études Approfondies (DEA) en Sociologie du développement en 2015. Admis en Année Préparatoire au Doctorat à la formation Terrains – Textes - Interdisciplinarité (2TI) de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) en 2020, je suis actuellement en 2ème année de thèse sous la direction de Fabienne Samson et de Éloi Ficquet. Sur le plan professionnel, j’ai effectué un stage au ministère de la Famille dans le cadre de la rédaction de mon mémoire de maîtrise. Après une année passée à la Direction Générale du Travail en 2011 en qualité de psychologue du travail et aux Éditions Ruisseaux d’Afrique où j’assumais les fonctions de chargé de projets, j’ai pu enseigner à l’Université Polytechnique Internationale Obiang N’Guéma Mbassogo de 2015 à 2019. J’exerce à présent en tant qu’enseignant vacataire à l’Université Le Havre en Normandie (France) depuis septembre 2022.

  • Pouvez-vous nous présenter vos mémoires et votre projet de recherche récompensé ?

J’ai soutenu deux mémoires à l’Université d’Abomey-Calavi : le premier soutenu - lors de l’obtention de ma maîtrise en Psychologie du travail et des organisations - est intitulé « Pénurie de compétences et efficacité dans l’Administration Publique : Cas du Ministère de la Famille » ; et le second présenté dans le cadre du Diplôme d’Études Approfondies (DEA) a pour titre : « Pratiques religieuses et espace public à Cotonou : acteurs et logiques en présence. » Le projet de recherche récompensé est le prolongement de mes travaux réalisé pour le DEA. Cette recherche doctorale, placée sous la direction de Madame Samson Fabienne et la codirection de Monsieur Ficquet Éloi, consiste à faire l’ethnographie « par le haut » de l’Assemblée Nationale au Bénin afin de rendre compte de la manière dont les acteurs vivent, gèrent et pratiquent la pluralité religieuse et la laïcité au sein de l’hémicycle.

  • Comment avez-vous pris connaissance de l'existence du prix Ariane Deluz ?

J’ai pris connaissance du Prix Ariane Deluz par l’intermédiaire de ma directrice de thèse, Fabienne Samson, qui m’informe régulièrement des opportunités de financement pour mes recherches.

Ce prix vient combler toutes mes attentes sur le plan financier pour réaliser mes enquêtes de terrain dans de très bonnes conditions. Il représente également une grande source d’énergie qui me propulse pour franchir les différentes étapes de mon cursus doctoral.

Akotchayé Aimé GUEGNI, doctorant en anthropologie politique du religieux (EHESS).
prix deluz 2022, lauréat
  • Comment décrieriez-vous l’impact du prix Ariane Deluz sur la conduite et la poursuite de votre projet de recherche ?

Mon premier terrain effectué dans le mois du juillet 2022 a été financé sur fond propre. Dans cette perspective, le prix Ariane Deluz est le premier financement que j’ai décroché pour mes recherches. Il est ainsi arrivé à un moment opportun, où la question de la prise en charge des dépenses liées à mes deux terrains programmés pour mon année académique se posait. Ce prix vient donc combler toutes mes attentes sur le plan financier pour réaliser mes enquêtes de terrain dans de très bonnes conditions. Il représente également une grande source d’énergie qui me propulse pour franchir les différentes étapes de mon cursus doctoral.

  • Comment envisagez-vous la poursuite de la collaboration avec la FMSH ?  

Le prix Ariane Deluz constitue un point de contact avec la FMSH.  Je m’emploierai à donner plus de sens à cette collaboration qui me lie à la Fondation en manifestant toute ma disponibilité à participer aux activités de la fondation et en répondant favorablement à toutes les sollicitations qu’elle pourra me faire. Enfin, je souhaiterais donner plus de visibilité à la FMSH en général et en particulier au Prix Ariane Deluz, dans toutes mes activités scientifiques.

© Emmanuelle Corne, FMSH

Publié le 6 décembre 2022