L’impact du terrorisme

Appel à contributions pour la revue Violence: An international journal | 15 juin 2020
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La revue Violence. An international journal lance un appel à contributions sur le thème “L’impact du terrorisme”. Ce dossier sera coordonné par Farhad KHOSROKHAVAR (EHESS) et Michel WIEVIORKA (EHESS, Fondation Maison des sciences de l’homme).

Violence: An international journal recherche également des articles varia, mais entretenant toujours un lien étroit avec les problématiques relatives à la violence et à la sortie de la violence. Chaque numéro de la revue sera coordonné par ses deux rédacteurs en chef : Scott STRAUS (UW-Madison) et Michel WIEVIORKA (Fondation Maison des sciences de l’homme).

 

Dossier ‘‘L’impact du terrorisme’’

 

Le terrorisme exerce un impact sur les sociétés qu’il atteint ou qu’il vise. Cet impact peut être ponctuel, ou limité. Mais aujourd’hui, avec l’islamisme radical et le terrorisme d’Al-Qaïda, puis de Daech, le phénomène pèse lourdement, et durablement, même s’il évolue dans le temps.

Le terrorisme vise à créer la terreur, un sentiment d'insécurité, l’idée que les dirigeants ne protègent plus les dirigés ; il exerce dès lors une sidération, un impact émotionnel, qui se prolongent par des implications politiques.

Celles-ci concernent d’abord la vie démocratique, la séparation des pouvoirs, et peuvent déboucher sur des dérives et des excès au profit du pouvoir exécutif. Elles peuvent aussi favoriser des acteurs populistes, ou nationalistes, jouer en faveur de l’autoritarisme.

L’impact, s’il se prolonge, devient culturel ; les individus modifient leurs habitudes, leurs comportements, ils apprennent par exemple à ne pas être passifs en situation d’acte terroriste, ils se déplacent en intégrant l’hypothèse du terrorisme, ils consomment autrement, ce qui a notamment des implications économiques considérables. Leur appréhension du réel se transforme.

Le terrorisme influe notamment sur les flux touristiques. Il génère de nouveaux investissements, dans la sécurité notamment, oblige certaines entreprises à prendre des dispositions nouvelles, les encourage à surveiller leur personnel autrement, et selon des critères, notamment religieux, qui peuvent être très contestables. Il pèse sur l’organisation du travail des institutions carcérales, sur le personnel pénitentiaire, sur la vie en prison.

Le terrorisme contemporain est vite global, trouvant ses racines dans des logiques à la fois internes et extérieures aux sociétés qu’il atteint, ce qui contribue à peser sur la diplomatie, le renseignement, la guerre.

Il affecte certaines sociétés qui se sont ouvertes aux victimes depuis un demi siècle, et qui accordent aujourd’hui une large place à la mémoire, quitte à ce que celle-ci exerce une influence sur l’histoire. Le terrorisme, par le nombre de ses victimes, a suscité la naissance d’associations de victimes, des projets ou des réalisations de mémoriaux, ou de musées.

Le terrorisme exerce un impact sur certains groupes plus que sur d’autres. Par exemple, les Juifs ou les musulmans au sein de sociétés dont ces minorités font partie. Par ailleurs, le terrorisme déshumanise ou victimise des groupes minoritaires (les musulmans dans certains pays occidentaux par exemple) en les incriminant aux yeux de l’opinion publique au titre d’une complicité fantasmée avec lui.

Enfin, le terrorisme suscite des politiques répressives, mais aussi préventives, ou de sortie de la violence, par exemple sous la forme d’actions de dé-radicalisation. Il appelle la mise en œuvre d’évaluations et de travaux de recherche, comme celui de la FMSH, soutenu par la fondation Open society, qui a pour but d’apprécier précisément son impact sur la société française, mais aussi de contribuer à la réflexion collective et à la formulation de recommandations en matière de politique publique.

Les articles qui nous parviendront doivent aborder un ou plusieurs des aspects évoqués ci-dessus, ils peuvent porter sur des cas concrets, nationaux par exemple, sous une forme éventuellement comparative. Ils peuvent relever d’une discipline particulière des sciences humaines et sociales, au sens large, incluant par exemple la philosophie politique ou les sciences juridiques, mais aussi être écrits dans une perspective pluridisciplinaire.

 

 

Violence: An international journal, une nouvelle revue

La violence sous toutes ses formes constitue aujourd’hui un vaste domaine de recherche dans le champ des sciences humaines et sociales.  

Il n’en va pas de même pour la prévention et la sortie de la violence qui relèvent d’un espace peu structuré, où les connaissances sont plus empiriques que théorisées, et produites par des acteurs de terrain (ONG, associations), des experts ou des professionnels bien plus que par des chercheurs en sciences humaines et sociales.

Violence: An international journal veut rassembler et faire vivre une large communauté internationale de chercheurs, de professionnels et de praticiens, autour de deux enjeux scientifiques et intellectuels complémentaires, mais distincts : l’analyse de la violence, dans ses diverses expressions et métamorphoses, et celle de la prévention et de la sortie de la violence.

Violence: An international journal aura donc pour projet, tout en développant la compréhension de la violence, de faire de la sortie et de la prévention de la violence un véritable domaine de recherche, avec ses apports et ses débats.

Chaque numéro s’ouvrira sur une série d’articles varia, suivi d’un dossier thématique, composé d’articles, de débats et d’entretiens. Violence: An international journal veillera également à articuler la recherche en sciences humaines et sociales à d’autres champs de la connaissance et de la réflexion. Elle tissera des liens particuliers avec les milieux artistiques et littéraires.

Violence: An international journal vise un lectorat académique, mais aussi plus large, notamment les “acteurs” de la prévention et de la sortie de la violence (ONG, associations, politiques, juristes, société civile, etc.). Violence: An international journal suivra néanmoins le fonctionnement habituel des revues académiques. Une fois accepté par le comité de rédaction, chaque article sera soumis à des évaluateurs extérieurs et anonymes. Des modifications pourront alors être demandées à l’auteur.

Violence: An international journal a été créée dans le prolongement des activités de la Plateforme Violence et sortie de la violence, qui a vu le jour en 2015 au sein de la Fondation Maison des sciences de l’homme à Paris, et qui met en réseau quelques trois cents chercheurs du monde entier, dans une perspective internationale et pluridisciplinaire.

Violence: An international journal est une revue biannuelle publiée en anglais par les éditions de la Fondation Maison des sciences de l’homme (FMSH) et SAGE Publications.

 

Recommandations

Votre article doit être accompagné d’un résumé, d’une bibliographie détaillée, ainsi que d’une courte biographie. Il devra compter entre 5,000 et 8,000 mots (notes de bas de page, bibliographie et biographie incluses). Chaque article devra également être envoyé, de préférence, au format Word, et employer, systématiquement, le mode de référencement du système Harvard, comme suit :

Livre
Clark JM and Hockey L (1979) Research for Nursing. Leeds: Dobson Publishers.

Chapitre de livre

Gumley V (1988) Skin cancers. In: Tschudin V and Brown EB (eds) Nursing the Patient with Cancer. London: Hall House, pp.26–52.

Article de revue

Huth EJ, King K and Lock S (1988) Uniform requirements for manuscripts submitted to biomedical journals. British Medical Journal 296(4): 401–405.

Site Internet

Website National Center for Professional Certification (2002) Factors affecting organizational climate and retention. Available at: www.cwla.org./programmes/triechmann/2002fbwfiles (accessed 10 July 2010).

Article de presse

Clark JM (2006) Referencing style for journals. The Independent, 21 May, 10.

Il vous est demandé de porter une attention particulière à la qualité de l’écriture, de sorte que votre article puisse être accessible à un lectorat plus large que celui du monde académique.

Pour contribuer à la revue Violence: An international journal, merci d’envoyer un article entièrement rédigé.

 

Calendrier

Les articles entièrement rédigés destinés à rejoindre le dossier ‘‘L’impact du terrorisme’’ devront être envoyés avant le 15 juin 2020.

Vous pouvez cependant envoyer des articles pour la section varia tout au long de l’année.

 

Soumission des articles

Pour soumettre un article à la revue Violence, que ce soit pour le dossier thématique “L’impact du terrorisme”, pour la section varia ou pour toute autre section de la revue, merci de nous envoyer votre contribution via la plateforme de la revue : https://mc.manuscriptcentral.com/violence

Pour toute question concernant le processus de soumission ou sur la revue, merci d’écrire à Charlotte Groult : cgroult@msh-paris.fr