Général Henri Bentegeat | La décision politique d’engager la force armée en temps de crise

Séminaire Violence et sortie de la violence | 10 janvier 2019
Jeudi
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2019
17:30
19:00
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Le thème abordé est celui de la décision d’emploi de la force armée dans les crises internationales ou sur le territoire national. La France est plus interventionniste que la plupart de ses partenaires, excepté les Etats-Unis ou le Royaume-Uni. C’est un produit de son histoire, la conséquence de son statut de membre permanent du Conseil de Sécurité et le fruit de ses engagements internationaux.                    

Ses interventions militaires sont facilités par un processus décisionnel bien rôdé et plus « efficace » que celui de ses alliés : une organisation simple, réactive, structurée et adaptable, ordonnée autour de la personne du Président, chef des armées. Ses limites ne doivent pas, pour autant, être sous-estimées : appréciation difficile des situations, poids des opinions publiques, divergence d’approches entre politiques et militaires, pesanteur des coalitions, encadrement de l’emploi des forces sur le territoire national… La tentation la plus redoutable est celle d’une réponse exclusivement militaire à des crises appelant un traitement pluridisciplinaire.

 

Le général Henri Bentégeat, Saint-Cyrien(1965-67), a commandé des unités blindées en Allemagne, en Afrique et en France. Il a été attaché militaire à Washington(1990-1992) et adjoint du chef de l’état-major particulier de François Mitterrand et de Jacques Chirac (1993-1996). Après avoir commandé les armées aux Antilles, il a été directeur-adjoint de la Délégation aux affaires stratégiques du ministère de la défense, puis chef de l’état-major particulier du président Chirac (1999-2002). Chef d’état-major des armées de 2002 à 2006, il a exercé les fonctions de président du comité militaire de l’Union Européenne de 2006 à 2009. Diplômé de l’I.E.P. Paris et breveté de l’École de guerre.

Publié le 10 janvier 2019