Entretien avec Deniz Gunce Demirhisar

L'imaginaire politique et le rapport à l'État des diasporas minoritaires issues de l'Empire ottoman dans la région de Marseille

chercheuses et chercheurs de demain, entretiens FMSH

Deniz est docteure en sociologie de l’École des hautes études en sciences sociales. Originaire de Turquie, elle exerce en tant que chercheuse associée à l’Institut Français d'Études Anatoliennes à Istanbul. De passage en France pour effectuer sa recherche postdoctorale grâce au programme Thémis dans le cadre de son projet : "L'imaginaire politique et le rapport à l'État des diasporas minoritaires issues de l'Empire ottoman dans la région de Marseille"; elle a accepté de nous livrer son témoignage sur son projet, son parcours et les obstacles qu’elle rencontre en tant que chercheuse dans son pays.

Deniz Günce DEMIRHISAR est docteure en sociologie de l’EHESS. Après sa Licence et Maîtrise en Philosophie politique à l’Université Paris IV Sorbonne et son Master en Sociologie à l’EHESS, elle a soutenu sa thèse intitulée « Les acteurs contestataires en Turquie contemporaine (2004-2007) Mémoire, marginalité, utopie » en 2019 à l’EHESS. Elle est chercheuse associée à L’IFEA (Institut français d'études anatoliennes) et au CETOBaC depuis 2019, et qualifiée aux fonctions de maître de conférences en sociologie depuis 2020.

Chapitres

Quel projet a été sélectionné par le programme ATLAS ?01'36"
Quels obstacles rencontrez vous dans vos recherches ?01'59"
Vous êtes en France depuis peu, qu'attendez vous de ce programme de mobilité ?01'43"
Quels conseils donneriez vous aux chercheurs intéressés par le programme ATLAS ?01'59"
Comment envisagez vous la poursuite de cette collaboration ?00'47"
En quoi la recherche est-elle nécessaire au sein de nos sociétés ?00'46"

Mon projet de recherche porte sur l’imaginaire politique des diasporas arméniennes dans la région de Marseille. Je m’intéresse à ces populations qui habitent en France depuis plusieurs générations mais qui conservent un lien particulier, souvent complexe, avec leur pays d’origine ou de référence, en l’occurrence la Turquie. Mon questionnement sur cette identité diasporique est intimement lié à la mémoire familiale. La communauté arménienne peut-elle être homogène à la fois en tant que citoyenne française, mais également vis-à-vis des conflits qui éclatent en Turquie ou en Arménie ? Pour y répondre, j’ai décidé de partir à la rencontre d’arméniens qui habitent à Marseille pour discuter avec eux de l’héritage familiale, de la mémoire affective mais aussi de leur projection politique en tant que citoyen français.

Deniz Günce DEMIRHISAR, docteure en sociologie de l’EHESS. Lauréate du programme Thémis