Le dicible et l’indicible.

Enquête sur les conditions d’écriture d’une histoire religieuse au sein d’une communauté musulmane chinoise
""

Working paper de Marie-Paule Hille

Cette étude propose une réflexion sur les conditions d’écriture d’une histoire religieuse au sein d’une communauté musulmane chinoise centrée sur la comparaison de plusieurs processus d’écriture échelonnés sur une période de 50 ans. L’enquête sur les matériaux écrits, souvent éclairée par une enquête orale, montre que la place accordée à la relation des miracles peut être considérée comme un révélateur de la frontière entre le dicible et l’indicible dans le rapport que la communauté, à travers la figure de ses passeurs d’histoire, entretient avec le pouvoir politique. Depuis les années 1980, il apparaît que la circulation des récits les plus mystiques se fait à l’ombre de l’espace public.

L'auteur

Marie-Paule Hille, historienne et anthropologue, est Maître de conférences à l’EHESS. Elle mène depuis une dizaine d’années des recherches sur l’islam dans le nord-ouest de la Chine et a consacré sa thèse, soutenue en 2014, à l’étude d’une communauté musulmane de langue chinoise, le Xidaotang. Ses travaux en histoire et anthropologie religieuse portent plus spécifiquement sur le culte des saints et les pratiques hagiographiques en islam chinois. En alliant une approche historique et anthropologique, elle s’intéresse également aux sociabilités et réseaux marchands entre musulmans et Tibétains dans la région de l’Amdo aux XXe et XXIe siècles.

Le texte

Ce texte a été rédigé par la lauréate en 2015 du prix d’histoire sociale fondation Mattei Dogan & FMSH.

Citer ce document :

Marie-Paule Hille, Le dicible et l’indicible. Enquête sur les conditions d’écriture d’une histoire religieuse au sein d’une communauté musulmane chinoise, FMSH-WP-2016-119, décembre 2016.

Pour télécharger ce document sur HALSHS

Publié le 20 décembre 2016