Postmémoire et archéologie du fantôme

Séminaire en collaboration avec le programme "Politiques des images"

Les meurtres de masse n’exercent pas seulement des effets sur les victimes et leurs proches, ils agissent également sur leurs descendants. C’est cette transmission du traumatisme sur les générations d’après que tente de décrire la notion de « postmémoire », forgée par Marianne Hirsch. L’ambition de ces conférences est d’étudier comment les arts visuels (cinéma, peinture, sculpture, bandes dessinées) prennent en charge cette mémoire indirecte, et à partir de différents types d’archives et de traces, en assurent des formes de transmission culturelle et sociale. Le champ d’application sera les génocides du 20e siècle, avec un accent particulier porté sur le génocide  cambodgien dont l’objet a été peu travaillé en sciences humaines. L’approche méthodologique se rapprocherait d’une archéologie du fantôme : il s’agira de repérer les traces de l’effacement des traces, celles qui révèlent en creux la disparition des corps et des images.

Animé par Soko Phay, maître de conférences à l'Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis (Paris-VIII)

Lieu : Ecole des hautes études en sciences sociales, 105 bd Raspail, Paris 6e, salle 1.

Les mercredis 5 novembre, 19 novembre, 3 décembre, 17 décembre, 7 janvier, 21 janvier, 4 mars, 18 mars, 1er avril, 15 avril, 6 mai, 20 mai.

Séminaire en collaboration avec le programme "Politiques des images"

Publié le 13 octobre 2014