Prix Ariane Deluz | Delphine Sall, lauréate 2021

Espaces sous pressions : espace, genre et urbanisation chez les wolofs au Sénégal
Prix Ariane Deluz - Aide au terrain

Le prix Ariane Deluz / aide à la recherche en ethnologie de l'Afrique subsaharienne pour l'année 2021 a été attribué par le Jury et la Fondation Maison des sciences de l'homme à Mme Delphine Sall, Laboratoire d'ethnologie et de sociologie comparative (Université Paris Nanterre).

 

Sujet de thèse

Espaces sous pressions : espace, genre et urbanisation chez les wolofs au Sénégal avec Michael Houseman et Ismaël Moya comme directeurs de thèse. La thèse de Delphine Sall vise à explorer les liens entre espace et genre à Guet Ndar à Saint-Louis (Sénégal) où l’espace est sous pression en raison de l’urbanisation massive et de l’érosion côtière.

 

Résumé de thèse

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"Les trois mois que j’ai passés dans le cadre de mon master à Kayar, une petite ville côtière au nord de Dakar d’environ 15 000 habitants (essentiellement des pêcheurs wolofs et lébous), m’ont amené à m’intéresser à ces questions. J’ai réalisé l’importance structurelle, dans les espaces domestiques, des relations d’affinité et de co-affinité féminines. L’actuel projet vise à mieux comprendre et à intégrer la socialisation masculine et ses espaces de représentation pour arriver à une conceptualisation synthétique qui prend en compte les deux versants — féminin et masculin — de la morphologie sociale Wolof.

Les caractéristiques politiques et environnementales particulières du quartier de Guet Ndar constituent un terrain idéal à l’étude de ces problématiques. Il est en effet très densément peuplé (1491 hab/ha en 2011), ce qui renforce les enjeux liés au partage de l’espace, qu’il soit public ou domestique. D’autant plus que sa superficie diminue progressivement en raison de la montée des eaux, de la dégradation des côtes Ouest-Africaines et de l’aménagement d’une brèche entre le fleuve et la mer qui accélère l’érosion côtière."

 

Projet de recherche de terrain

"L'observation participante sera ma méthode privilégiée. Elle sera complétée par les récits de vie afin d’avoir une vision diachronique de la vie des habitants : appréhender des parcours matrimoniaux et professionnels tout comme la mobilité des femmes et des hommes. Ces récits viseront aussi à comprendre la construction des identités de genre dans le temps et dans l’espace et les logiques d’autonomie des femmes wolofs. Ils seront liés à l’établissement de généalogies spatialisées. Les méthodes d’analyse empruntées à l’anthropologie urbaine seront mobilisées pour l’aspect systématique des analyses : analyse des réseaux et systèmes d’information géographique."

Publié le 6 juillet 2021