Jacques Derrida, la dissémination à l'œuvre

Livres en dialogue | Soirée de présentation de l'ouvrage
""

À l'occasion de la parution de Jacques Derrida, la dissémination à l'œuvre, de Sara Guindani et Alexis Nouss, les Éditions de la Maison des sciences de l'homme ont organisé une soirée de présentation de l'ouvrage. Cette nouvelle séance des Livres en dialogue associe les directeurs de l'ouvrage au journaliste d'AOC Sylvain Bourmeau.

Les invité.e.s

Sara Guindani est philosophe, psychologue clinicienne et psychanalyste. Ses recherches portent sur les arts, la philosophie et la psychanalyse, et notamment sur le rapport entre image et écriture dans le processus remémoratif. Elle a travaillé en ce sens sur l’œuvre de Marcel Proust et sur l’influence que celle-ci a eu sur la pensée philosophique contemporaine (Merleau-Ponty, Deleuze, Barthes).

Alexis Nuselovici (Nouss) est professeur en littérature générale et comparée à l’ université d’Aix-Marseille, après avoir été professeur à Cardiff University et à l’université de Montréal. Il a été professeur invité au Brésil, en Turquie et en Espagne. Membre de plusieurs équipes de recherche internationales, il a créé des groupes de recherche au Canada et en Grande-Bretagne. Il est membre du groupe « Transpositions » et respon-sable de l’axe « Poétiques et littératures de l’exil ». Il est titulaire de la chaire « Exil et migration » au Collège d’études mondiales.

Sylvain Bourmeau est journaliste, professeur associé à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales, directeur du journal AOC et producteur de l'émission "La Suite dans les idées" sur France Culture

L'ouvrage

« Perdre la tête, ne plus savoir où donner de la tête, tel est peut-être l’effet de la dissémination ». Seize ans après sa mort, hériter de Jacques Derrida signifie hériter de sa philosophie de l’héritage dont l’autre nom serait dissémination, in(ter)vention par-delà le connu et le déterminé, au-delà du sens et du signe. Mais dans le vivant, rien que dans le vivant, car le séminal ne fait jamais oublier son acception la plus organique. Parce que Jacques Derrida résistait à séparer le penser du vécu, hériter de sa pensée opère dans l’expérience et l’épreuve de nos vies. Ce que montre la série de textes ici réunis.

Dans son parti pris pour penser une mémoire comme dynamis, ce volume souhaite montrer comment la constellation conceptuelle et épistémologique inaugurée par Jacques Derrida a pu être efficace dans les différentes sciences humaines et sociales, autant pour en ouvrir les méthodologies que pour aider à la compréhension des transformations socio-politiques contemporaines (les nouvelles formes de terrorisme, les migrations, les nouvelles technologies, le biopolitique...

 

Publié le 15 novembre 2021